Blogodigm shift
Paradigm shift.
Saut de paradigmes.
Changement dans les hypothèses de base d'une théorie fondatrice. Changement dans les bases fondatrices d'un système.
Changement dans les bases fondatrices d'un système.
Voilà... voilà. Voilà : je
Pendant longtemps, pendant très longtemps même, la base de mon système, le système étant "essayer de vivre le mieux possible", la base de ce système consistait à croire que de l'amour proviendrait la paix. Il fallait chercher l'amour, et la paix viendrait. La paix n'était pas le but de la manoeuvre : l'amour était le but, le moyen suffisant qui devient but. Comme la fin d'un combat qui ouvre une ère de prospérité : la prospérité n'est pas le but de la guerre. Le but, c'est la victoire. Et la prospérité est une conséquence naturelle et légitime, attendue, qui vient sanctionner et être le cadre de la victoire, la grille par laquelle on se doit de lire la victoire. Et l'amour était non seulement le moyen suffisant, mais aussi le moyen nécessaire : pas de doute que c'est par l'amour, et l'amour uniquement, que viendrait la paix. Mais pas que la paix, non : il y avait beaucoup de choses qui viendraient avec. Je ne voyais la paix, je ne la considérais dans l'équation, que parce qu'elle était le contraire le plus immédiat et naturel du chaos intérieur, de la douleur : être en paix était bien la réponse à la douleur, mais la paix ne viendrait de toute manière que comme conséquence secondaire de l'amour, comme effet colatéral. Comme si "être moi" était un problème dont la résolution viendrait par l'amour, ou même comme si la résolution était l'amour. Par amour il y avait bien des choses, mais je ne me concentrais que sur une, l'amour personnel, sélectif, brûlant, partagé, fructueux.
Et au fil du temps, l'amour est tombé. Tombé plein de fois, relevé plein de fois, mais tombé quand même à la fin. C'était plus ça. C'était le but, encore, et un moyen d'atteindre ce but ; mais pas un moyen réalisable. La paix était rejetée encore plus loin. Oubliée, elle. Enfin non, pas vraiment oubliée, elle était plus présente que jamais ; mais c'est le chemin jusqu'à la paix qui était oublié. Il n'y avait pas de chemin vers la chose qui me semblait le plus désirable : la paix n'était plus un effet colatéral de l'amour, c'était un but qu'il fallait chercher, indépendamment de l'amour, mais dans l'inconnu, sans moyen, sans chemin. L'amour n'était même pas devenu un effet : c'était toujours un but, mais de la même manière, isolé, indépendant, perdu au milieu d'une masse d'inconnu et sans raccords vraiment à rien.
Et puis... et puis finalement j'en viens maintenant à maintenant. Maintenant, l'amour est toujours le but. Je le pense. L'amour est vraiment le but ; c'est la raison. C'est la raison (non raisonnable) par laquelle le tout trouve un sens. C'est le but, et d'ailleurs il y a plusieurs amours dont chacun est un moyen pour arriver au but suivant qui est l'amour suivant. Pas vraiment une hiérarchie, mais un chemin initiatique, une route personnelle. L'amour est toujours le but. Mais la paix, elle, n'est plus un effet de l'amour : c'est un moyen d'y arriver. Le moyen d'arriver à l'amour, c'est la paix. Par contre, y'a une difficulté : l'amour est beaucoup plus immédiat que la paix. Il y a une... instabilité naturelle dans l'existence, qui s'accorde assez avec l'amour, puisque l'amour, étant la conclusion, s'accorde avec toutes les prémisses, mais par contre l'instabilité se prête peu à la paix.
La paix ce n'est pas la tranquillité, le calme, le repos. Non. Ca, c'est, respectivement, la tranquillité, le calme et le repos. La paix c'est : ne pas subir. La paix c'est : être stable dans n'importe quel chaos. Après viennent les styles de vie, chaos, tranquillité. Mais la paix est un état qui surplombe ces styles de vie, une source, un état intérieur. La paix c'est : ne pas subir sa vie. Ne pas subir les événements de la vie, ne pas plier sous leurs effets. Etre abîmé à chaque coup, peut-être, mais ne pas perdre un morceau qu'il faudra reconstruire.
Et l'amour, l'amour des voisins, l'amour simple et immédiat qui tend à ne pas ignorer les être humains alentours, à ne pas leur vouloir de mal par définition et principe, à considérer leurs réactions et leur situation pour juger de sa propre situation, cette interconnectivité plutôt affectueuse, est naturellement imbriquée dans le code des gens. L'amour est difficile à finir, à fignoler, à fouiller et explorer, mais il n'est pas très difficile à commencer, à situer, à regarder. L'amour est donc paradoxalement plus immédiat que la paix, et un but que la paix doit aider à atteindre. Pour preuve, on peut atteindre l'amour sans la paix.
Mais la paix, plus difficile (demandant l'effort), plutôt compliquée (demandant la réflexion, la sagesse, le plan), est le moyen d'arriver à l'amour, un moyen qui permet d'arriver aux amours successifs du chemin initiatique. Un état qui ouvre. La paix est donc devenue moyen du but amour, au lieu d'être un effet du but amour.
Et foutre ce que c'est dur et lourd de s'essayer à la paix. Et que c'est dur de changer de paradigme.
Saut de paradigmes.
Changement dans les hypothèses de base d'une théorie fondatrice. Changement dans les bases fondatrices d'un système.
Changement dans les bases fondatrices d'un système.
Voilà... voilà. Voilà : je
Pendant longtemps, pendant très longtemps même, la base de mon système, le système étant "essayer de vivre le mieux possible", la base de ce système consistait à croire que de l'amour proviendrait la paix. Il fallait chercher l'amour, et la paix viendrait. La paix n'était pas le but de la manoeuvre : l'amour était le but, le moyen suffisant qui devient but. Comme la fin d'un combat qui ouvre une ère de prospérité : la prospérité n'est pas le but de la guerre. Le but, c'est la victoire. Et la prospérité est une conséquence naturelle et légitime, attendue, qui vient sanctionner et être le cadre de la victoire, la grille par laquelle on se doit de lire la victoire. Et l'amour était non seulement le moyen suffisant, mais aussi le moyen nécessaire : pas de doute que c'est par l'amour, et l'amour uniquement, que viendrait la paix. Mais pas que la paix, non : il y avait beaucoup de choses qui viendraient avec. Je ne voyais la paix, je ne la considérais dans l'équation, que parce qu'elle était le contraire le plus immédiat et naturel du chaos intérieur, de la douleur : être en paix était bien la réponse à la douleur, mais la paix ne viendrait de toute manière que comme conséquence secondaire de l'amour, comme effet colatéral. Comme si "être moi" était un problème dont la résolution viendrait par l'amour, ou même comme si la résolution était l'amour. Par amour il y avait bien des choses, mais je ne me concentrais que sur une, l'amour personnel, sélectif, brûlant, partagé, fructueux.
Et au fil du temps, l'amour est tombé. Tombé plein de fois, relevé plein de fois, mais tombé quand même à la fin. C'était plus ça. C'était le but, encore, et un moyen d'atteindre ce but ; mais pas un moyen réalisable. La paix était rejetée encore plus loin. Oubliée, elle. Enfin non, pas vraiment oubliée, elle était plus présente que jamais ; mais c'est le chemin jusqu'à la paix qui était oublié. Il n'y avait pas de chemin vers la chose qui me semblait le plus désirable : la paix n'était plus un effet colatéral de l'amour, c'était un but qu'il fallait chercher, indépendamment de l'amour, mais dans l'inconnu, sans moyen, sans chemin. L'amour n'était même pas devenu un effet : c'était toujours un but, mais de la même manière, isolé, indépendant, perdu au milieu d'une masse d'inconnu et sans raccords vraiment à rien.
Et puis... et puis finalement j'en viens maintenant à maintenant. Maintenant, l'amour est toujours le but. Je le pense. L'amour est vraiment le but ; c'est la raison. C'est la raison (non raisonnable) par laquelle le tout trouve un sens. C'est le but, et d'ailleurs il y a plusieurs amours dont chacun est un moyen pour arriver au but suivant qui est l'amour suivant. Pas vraiment une hiérarchie, mais un chemin initiatique, une route personnelle. L'amour est toujours le but. Mais la paix, elle, n'est plus un effet de l'amour : c'est un moyen d'y arriver. Le moyen d'arriver à l'amour, c'est la paix. Par contre, y'a une difficulté : l'amour est beaucoup plus immédiat que la paix. Il y a une... instabilité naturelle dans l'existence, qui s'accorde assez avec l'amour, puisque l'amour, étant la conclusion, s'accorde avec toutes les prémisses, mais par contre l'instabilité se prête peu à la paix.
La paix ce n'est pas la tranquillité, le calme, le repos. Non. Ca, c'est, respectivement, la tranquillité, le calme et le repos. La paix c'est : ne pas subir. La paix c'est : être stable dans n'importe quel chaos. Après viennent les styles de vie, chaos, tranquillité. Mais la paix est un état qui surplombe ces styles de vie, une source, un état intérieur. La paix c'est : ne pas subir sa vie. Ne pas subir les événements de la vie, ne pas plier sous leurs effets. Etre abîmé à chaque coup, peut-être, mais ne pas perdre un morceau qu'il faudra reconstruire.
Et l'amour, l'amour des voisins, l'amour simple et immédiat qui tend à ne pas ignorer les être humains alentours, à ne pas leur vouloir de mal par définition et principe, à considérer leurs réactions et leur situation pour juger de sa propre situation, cette interconnectivité plutôt affectueuse, est naturellement imbriquée dans le code des gens. L'amour est difficile à finir, à fignoler, à fouiller et explorer, mais il n'est pas très difficile à commencer, à situer, à regarder. L'amour est donc paradoxalement plus immédiat que la paix, et un but que la paix doit aider à atteindre. Pour preuve, on peut atteindre l'amour sans la paix.
Mais la paix, plus difficile (demandant l'effort), plutôt compliquée (demandant la réflexion, la sagesse, le plan), est le moyen d'arriver à l'amour, un moyen qui permet d'arriver aux amours successifs du chemin initiatique. Un état qui ouvre. La paix est donc devenue moyen du but amour, au lieu d'être un effet du but amour.
Et foutre ce que c'est dur et lourd de s'essayer à la paix. Et que c'est dur de changer de paradigme.