lördag, november 03, 2018

The poem uncalled for

I know you don't like poetry, but i've been writing a little again, recently. A very little. It's part of Rural-me, i guess, or more probably i consciously want to write poetry again and it sips down into my mind.
And i know how out-of-place and irrelevant, and quite ridiculous poetry can be, especially when you don't particularly like it. It's awkward. Socially and intellectually awkward nowadays to hear, or even worst to be told poetry.
But i want to share it with you. Needless to say, nobody ever reads any of it. But i've got to open up, i guess, and i can't think of anyone i would love to being read than you. Of course, i would like for you to like it, too, but i know it can't be force-fed to one's senses, much less forced-fed to their liking.
So instead of sending it as a message, that you'd have to go through to some extent, i've made it a post. You can read it whole, in chunks, over the course of several decades, or not at all.

I don't have a title yet. I don't like titles much.

Odeur du soleil à deux heures, et qui danse.
Lumière du café dans l'air, et qui danse,
Qui baigne le salon de bois et de velours,
Qui baigne mon souci du calme de l'enfance.
Avec eux je suis à nouveau en vacances,
Ces après-midis où il n'y avait pas cours,
Où il n'y avait rien à faire d'autre que vaguement somnoler
Et écouter la télé ronronner avec mémé.
Ça c'est à moi, c'est en moi, c'est à moi,
C'est comme la choucoute le soir quand il fait froid,
Ce n'est pas quelque chose dont on peut être fier,
C'est un lit de confort imprimé dans les nerfs.
C'est la bière qui attend le gars qui vient de loin,
Souvenir de famille qui fait sourire en coin ;
C'est la lumière du jour quand on s'est levé tôt,
L'éclat jaune du verre qui adoucit le soir,
Le toucher de la pluie sur la laine d'agneau,
Le nuage de cannelle qui vient du samovar ;
C'est le bois et le cuir et le frais et le chaud.
Odeur de ses cheveux quand il est un peu tard,
Lumière d'une bougie dans l'œil du corniaud,
Le craquement discret quand t'attrapes ta guitare.
Il n'y a rien à décrire qui tienne en peu de mots,
Mais étrange, étranger, familier, et idiot.