L'art de la guerre par le blog
ENCEL Frédéric, L'art de la guerre par l'exemple, Stratèges et batailles, Flammarion éd., Paris 2000.
Un survol rapide, souvent superficiel & narratif, de figures et de batailles qui semblent avant tout choisies pour ponctuer régulièrement une frise historique de collège -- avec une nette concentration sur l'époque contemporaine. Le style est parfois léger ou même familier. Ca le rend accessible à ceux qui sont contre les bouquins d'histoire qui font bouquin d'histoire, en faisant un bon livre pour la culture générale, pour mettre des images derrières des noms connus.
Le rapide aperçu n'est pas à l'abri des coquilles, comme ces "dizaines de peuplades distinctes qui composent la Gaule [qui] se sont alliées à Rome, tels les Eduens et les Burgondes", page 189.
Le choix des "stratèges et batailles" est peut-être le plus discutable des aspects du texte*. Côté stratèges, avec les incontournables, Sun Tsu, Frontin, Clausewitz, Napoléon, on trouve Foch, Hitler et Du Guesclin. Ce serait pas trop grave s'il n'y avait si peu d'entrées : 29, dont 6 pour l'Ancienne, 5 pour la Médiévale, 5 pour la Moderne et 13 pour la Contemporaine.
Côté batailles, dont la catégorisation entre "décisives", "mythiques,légendaires" (vaguement comprises au fil du texte comme celle dont le côté "mythique", et la mémoire, ont dépassé la valeur stratégique) et "novatrices" interroge et rebute, on trouve pêle-mêle Massada (myt & lég), Roncevaux (myt & lég), Crécy-Poitiers-Azincourt (novatrice, décisive, décisive), Austerlitz (mythique & légendaire), Midway (décisive, novatrice)... Au total, 7 pour l'Ancienne, 8 pour la Médiévale (dont 4 pour la Guerre de Cent Ans), 2/3 pour la Moderne (qui est, c'est bien connu, une période de paix générale et de stagnation militaire), et 17/18 pour la Contemporaine, période grosso modo partagée entre Napoléon (4 batailles) et la Deuxième Guerre Mondiale (5/6 batailles) : 36 cas.
Les stratèges occupent 145 pages, soit 5 pages par tête de pipe, les batailles 157, soit 4,36 par boucherie. C'est pas beaucoup, surtout avec les pages blanches, et le livre se lit facilement -- trop facilement ?
Au final, un livre dont l'intérêt réside plus dans l'envie qu'il donne d'apprendre quelque chose sur les cas qu'il cite plutôt que dans ses enseignements historiques, stratégie et tactique.
* il est même cocasse de lire l'auteur le reconnaître : dans le peu de pages qui lui sont accordées par l'éditeur, il choisit de décrire le siège de Massada dont on lit page 197 que son "enseignement militaire [...], relativement limité, est double : d'abord la ténacité, le cynisme et l'ingéniosité des militaires romains (...) se confirme ; ensuite et corrélativement (...) une place forte ne peut jamais prétendre à l'invincibilité". Merci chef.
Un survol rapide, souvent superficiel & narratif, de figures et de batailles qui semblent avant tout choisies pour ponctuer régulièrement une frise historique de collège -- avec une nette concentration sur l'époque contemporaine. Le style est parfois léger ou même familier. Ca le rend accessible à ceux qui sont contre les bouquins d'histoire qui font bouquin d'histoire, en faisant un bon livre pour la culture générale, pour mettre des images derrières des noms connus.
Le rapide aperçu n'est pas à l'abri des coquilles, comme ces "dizaines de peuplades distinctes qui composent la Gaule [qui] se sont alliées à Rome, tels les Eduens et les Burgondes", page 189.
Le choix des "stratèges et batailles" est peut-être le plus discutable des aspects du texte*. Côté stratèges, avec les incontournables, Sun Tsu, Frontin, Clausewitz, Napoléon, on trouve Foch, Hitler et Du Guesclin. Ce serait pas trop grave s'il n'y avait si peu d'entrées : 29, dont 6 pour l'Ancienne, 5 pour la Médiévale, 5 pour la Moderne et 13 pour la Contemporaine.
Côté batailles, dont la catégorisation entre "décisives", "mythiques,légendaires" (vaguement comprises au fil du texte comme celle dont le côté "mythique", et la mémoire, ont dépassé la valeur stratégique) et "novatrices" interroge et rebute, on trouve pêle-mêle Massada (myt & lég), Roncevaux (myt & lég), Crécy-Poitiers-Azincourt (novatrice, décisive, décisive), Austerlitz (mythique & légendaire), Midway (décisive, novatrice)... Au total, 7 pour l'Ancienne, 8 pour la Médiévale (dont 4 pour la Guerre de Cent Ans), 2/3 pour la Moderne (qui est, c'est bien connu, une période de paix générale et de stagnation militaire), et 17/18 pour la Contemporaine, période grosso modo partagée entre Napoléon (4 batailles) et la Deuxième Guerre Mondiale (5/6 batailles) : 36 cas.
Les stratèges occupent 145 pages, soit 5 pages par tête de pipe, les batailles 157, soit 4,36 par boucherie. C'est pas beaucoup, surtout avec les pages blanches, et le livre se lit facilement -- trop facilement ?
Au final, un livre dont l'intérêt réside plus dans l'envie qu'il donne d'apprendre quelque chose sur les cas qu'il cite plutôt que dans ses enseignements historiques, stratégie et tactique.
* il est même cocasse de lire l'auteur le reconnaître : dans le peu de pages qui lui sont accordées par l'éditeur, il choisit de décrire le siège de Massada dont on lit page 197 que son "enseignement militaire [...], relativement limité, est double : d'abord la ténacité, le cynisme et l'ingéniosité des militaires romains (...) se confirme ; ensuite et corrélativement (...) une place forte ne peut jamais prétendre à l'invincibilité". Merci chef.
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