tisdag, januari 06, 2009

Blog Party (Human Traffic)

Human Traffic est un petit film gallois de 1999, donc il commence à dater (dix ans... bonnannée les rassis :( ). Il parle principalement de la vie paumée mais vivante et joyeuse des jeunes pros qui sortent de l'adolescence sans vraiment savoir ce que c'est qu'être adulte, et qui donc ont choisi une voie différente de celle de leurs parents sans forcément avoir bien apprécié leurs choix.

Il y a beaucoup de mouvements dans le film : mouvements de caméra et de lumière à l'image, dans le thème bordel psychédélique esthétisant, un bon son brut pour les truands, club des années 97-, dance, house ; les personnages bougent en ce qu'ils vont tous atteindre l'objectif fixé dans l'exposition du film ; certaines scènes surréalistes pimentent gentiment et font rire. Un style familier, avec de nombreuses brèches du quatrième mur, des voix off parlées à l'écran, de la présentation catalogue de la jeunesse du temps.
Pour ce qui est des thèmes, drogue, pas d'avenir, sexualité, amitié, révolte, on vient de Trainspotting et on a fait la moitié du chemin vers Quatre Garçons Plein d'Avenir. C'est entre comédie trash et comédie anglaise. Je suppose que c'est surtout que le côté trash a perdu de son piquant. C'est rarement offensant, et les parenthèses high ne semblent durer que le temps de fixer le décor.

Non, le réel intérêt, c'est de voir les cinq principaux protagonistes se démener avec leur problème de base pour arriver à une happy end maladroitement camouflée en normale end. Le film ne se fatigue pas à essayer de trouver des solutions, son discours le plus construit concerne la culture dope et les pros & cons de la drogue. On a donc l'affectueuse satisfaction de voir les personnages se débattre dans les mêmes affres que la moyenne des gens et s'en sortir comme de par hasard, comme la moyenne des gens. Ca va vite et on en demande pas plus.

Mon coup de coeur : le cours de Spliff Politics, où un type venu de nulle part explique comment deux gars vont tenter d'être les premiers à se faire passer le joint par celui qui vient de l'allumer.

Et en guest star, Andrew Lincoln, le crognon de Love Actually.

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söndag, januari 04, 2009

Mythoblogie - La naissance du Japon

Un petit morceau de poésie qui nous vient droit de 2001 (je crois)

C'est tout vieux c'est tout frais c'est tout inventé à mes frais.


La naissance du Japon


Les volcans s’avancent en grondant,
Les gardes de la sagesse d’antan
Marchent d’un pas long et altier
Jusqu’au lac d’éternité.

Là, ils se penchent sur la terre,
Ils se rassemblent, ils se resserrent,
Ils font un conclave plein de secrets
Et plein de la dignité de leurs sommets.

Ils choisissent un des leurs pour présider,
Un des leurs pour compter le temps,
Un des leurs pour commencer,
Un des leurs pour choisir les suivants.

Leurs voix caverneuses, rocailleuses,
Carrées, régulières, sérieuses,
Charrient le vent, l’eau et la lave,
Un bouillonnement naît du conclave.

Qui sera le plus haut ? Qui sera le premier ?
Qui prendra la place sur le trône d’éternité ?
Qui pourra commander aux ouragans ?
Qui pourra commander au temps ?

Les avis vont et viennent,
Certains se soutiennent,
D’autres soutiennent des alliés,
La rage emporte les derniers.

La réunion ne fait que durer,
Et les disputes engendrées
Secouent la terre qui se met à pleurer
Et le ciel qui se réveille avec brutalité.

Le ciel se penche à son tour sur la terre,
Et voit les volcans rugissant de concert ;
Alors le ciel prend l’autorité du tonnerre,
Apte à détruire la pierre.

Il hurle de fureur et d’indignation,
Il tonne plus fort qu’aucun des volcans,
Foudroie les pics, renverse les monts,
Délite les versants.

Tout le conclave se précipite hors de sa portée,
Bravant la terreur de l’océan,
Entre dans l’eau pied à pied
Jusqu’à quelques brassées du continent.

Ce n’est pas assez ! Le ciel en furie les rejoint,
Et fracasse encore les rocs qui se jettent,
Alors les volcans terrifiés s’enfoncent plus loin,
Jusqu’à ce que n’apparaissent plus que leurs têtes.

Et là, au milieu des flots calmes et fermés,
Animés de marées et de courants,
Le ciel abandonna les volcans
Et monta sur le trône d’éternité.

Depuis, les membres du conclave éteint
Se jettent des regards rancuniers,
Et discutent à voix basses et bridée
Des responsabilités de chacun.

Certains se sont éloignés,
D’autres se sont rapprochés,
Certains se sont noyés,
D’autres se sont montrés,

Mais tous appartiennent à l’horizon,
Et les marins du continent,
Parlent encore du conclave des volcans
En parlant du Japon.

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