Blog only knows
God only knows what i'd be without you...
C'est vrai que ça façonne une histoire pareille... coup d'index après coup de pouce, un majeur puis un petit doigt, et tout à la fin l'annulaire, doigt après doigt qui creusent et moulent la glaise ; et ça fait des formes et des reliefs sur nos gueules, ça marque, ça reste. Il y a des choses qui restent. Il y a des moments, dit la citation, plus ça change, plus c'est la même chose.
Une histoire, disons, longue. Puis la rupture, crac ça pète, ça bourrine un sillon just'au milieu de la couenne. Disons rupture. Cassure. Bordel. Fugazi. Evanouissement, perte de conscience passagère, les rechutes sont de série. Ca façonne. Ca crève. Ca déchire le bide, avec un couteau de cuisine lame dentée qui coupe plus du tout. Ca fait craquer les côtes pour voir pointer le coeur du dessous. Ca fait mal, bref, ça fait mal.
Et quoi ? Le temps nous cuit. Le temps lentement nous tourne sous toutes les coutures comme un four et nous cuit. Nous roussit. Nous assèche, nous craquèle. C'est toute l'image que je m'en fais. Des fois une pluie fraîche qui nous amollit, just'assez pour qu'une fille ou une autre nous trace un réseau de canyons dans la peau. Canyons qui cuisent, lentement, et qui s'assoient sagement avec le reste, genre géomorphologie de ma poire gribouillée sur Philcarto.
Et quoi, encore ? Il faudrait y renoncer ? On serait quoi sans nos rides de chagrin ? S'il n'y avait rien à tracer comme carte de notre histoire passée, qui nous regarderait ? Si on vivait, simplement, comme du béton cellulaire, à perdre un millier de granules à chaque accident de parcours, et qu'on n'en soit que plus lisse ? Si on vivait lisses ?
C'est bizarre ce que je vais dire, mais j'ai tout pris, et je regrette pas. Même, et j'ai l'audace (et la fierté crétine, j'en suis conscient, pasqu'il n'y a pas de mérite à avoir mal) de dire que je regrette pas, même quand ça douille furieux. Je sais que ça se serait mieux passé si ça s'était mieux passé, c'est toujours mieux quand c'est mieux, mais voilà, je le dis & je le répète, c'est notre lot à moi. Et je l'ai accepté, j'ai peut-être signé trop vite, mais si c'était à refaire... mais... ...si... ...si c'était à refaire... Si c'était à refaire je signerais pareil.
J'ai des zébrures immondes et des balafres gigantesques au travers du corps, de la tronche, des ventricules & des oreillettes, toutes creusées profond par ses mains délicieuses et cuites lentement par le temps, qui font que ça c'est moi et que moi c'est pas autre chose. Je suis passé par elle, sans elle je ne serais rien, sans elle je ne saurais pas que je peux être avec elle, et sans elle je n'aurais pas l'espoir de savoir que j'ai été comme ça. Sans elle je serai lisse, oui ? c'est elle qui m'a façonné.
Et j'ai le cran de dire, putain, que je regrette pas.
car God only knows what i'd be without you...
C'est vrai que ça façonne une histoire pareille... coup d'index après coup de pouce, un majeur puis un petit doigt, et tout à la fin l'annulaire, doigt après doigt qui creusent et moulent la glaise ; et ça fait des formes et des reliefs sur nos gueules, ça marque, ça reste. Il y a des choses qui restent. Il y a des moments, dit la citation, plus ça change, plus c'est la même chose.
Une histoire, disons, longue. Puis la rupture, crac ça pète, ça bourrine un sillon just'au milieu de la couenne. Disons rupture. Cassure. Bordel. Fugazi. Evanouissement, perte de conscience passagère, les rechutes sont de série. Ca façonne. Ca crève. Ca déchire le bide, avec un couteau de cuisine lame dentée qui coupe plus du tout. Ca fait craquer les côtes pour voir pointer le coeur du dessous. Ca fait mal, bref, ça fait mal.
Et quoi ? Le temps nous cuit. Le temps lentement nous tourne sous toutes les coutures comme un four et nous cuit. Nous roussit. Nous assèche, nous craquèle. C'est toute l'image que je m'en fais. Des fois une pluie fraîche qui nous amollit, just'assez pour qu'une fille ou une autre nous trace un réseau de canyons dans la peau. Canyons qui cuisent, lentement, et qui s'assoient sagement avec le reste, genre géomorphologie de ma poire gribouillée sur Philcarto.
Et quoi, encore ? Il faudrait y renoncer ? On serait quoi sans nos rides de chagrin ? S'il n'y avait rien à tracer comme carte de notre histoire passée, qui nous regarderait ? Si on vivait, simplement, comme du béton cellulaire, à perdre un millier de granules à chaque accident de parcours, et qu'on n'en soit que plus lisse ? Si on vivait lisses ?
C'est bizarre ce que je vais dire, mais j'ai tout pris, et je regrette pas. Même, et j'ai l'audace (et la fierté crétine, j'en suis conscient, pasqu'il n'y a pas de mérite à avoir mal) de dire que je regrette pas, même quand ça douille furieux. Je sais que ça se serait mieux passé si ça s'était mieux passé, c'est toujours mieux quand c'est mieux, mais voilà, je le dis & je le répète, c'est notre lot à moi. Et je l'ai accepté, j'ai peut-être signé trop vite, mais si c'était à refaire... mais... ...si... ...si c'était à refaire... Si c'était à refaire je signerais pareil.
J'ai des zébrures immondes et des balafres gigantesques au travers du corps, de la tronche, des ventricules & des oreillettes, toutes creusées profond par ses mains délicieuses et cuites lentement par le temps, qui font que ça c'est moi et que moi c'est pas autre chose. Je suis passé par elle, sans elle je ne serais rien, sans elle je ne saurais pas que je peux être avec elle, et sans elle je n'aurais pas l'espoir de savoir que j'ai été comme ça. Sans elle je serai lisse, oui ? c'est elle qui m'a façonné.
Et j'ai le cran de dire, putain, que je regrette pas.
car God only knows what i'd be without you...
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