söndag, november 20, 2005

Blogtambule

Bastille, au-delà d'0100, comme à Paris Dernière.


Les gens qui passent, les gens fatigués qui reviennent en arrière après avoir voulu traverser au rouge. Et l'Hippopotamus qui leur dit "t'es fou !" en clignotant.

Marcher. Marcher, enfin. Les cuisses comme des pistons qui glissent, tendues à claquer.

Le froid mordant. Premier froid de l'année. Ca fait du bien. Les joues qui s'enlisent, qui s'encaillassent.


Bastille, et bientôt la Seine grande et vraiment large ; quoi, pas le filet de ruisseau de l'Arsenal.
Les bouches de la Gare d'Au' qui serrent les grilles. Philippe Pinel qui me mate passer comme si j'étais un fou. A côté, le centre universitaire crie pitié. L'Hôpital tombe vers l'Italie.
Et les Noctiliens qui gagnent la course un après l'autre.

Marcher, ça faisait longtemps. Figer dans le froid et le vin une très-bonne soirée.

Tout à l'heure la crasse nuageuse faisait un crépuscule jaunâtre à quatre heures de l'après-midi. Stait magnifique.

La nuit, marcher, comme le dernier d'une longue liste.


Bastille-Italie, 26 minutes.