torsdag, juli 05, 2007

géblographie - blogstulat

Je tiens à faire un post sur un truc que je viens d'apprendre en méthodologie. Une méthode de plan, en fait. Et je tiens à le faire pasque putain, c'est pas si souvent.

La méthodologie que j'ai utilisée jusqu'à maintenant me vient de ma première année de DEUG d'Histoire, où grâce à des sergent-instructeurs du genre Oudart et Duyrat, des Maîtres de Conf. au CV pas spécialement impressionnant (c'est pas Poussou ou Tulard), mais qui en sous-main ont fait pas mal de boulot pour nous reformer la gueule. Grosso modo, en ce qui concerne le plan, ça reste tout à fait reconnaissable à quelqu'un qui se souvient de sa Première, et demanderait pas beaucoup d'effort à quelqu'un qui prépare son brevet :

  1. accroche, le truc léger-littéraire qui doit fixer le niveau de langage, le style et l'intérêt du lecteur pour le reste du texte

  2. présentation du sujet, des documents, à gros traits ; un petit effort peut être placé sur l'historiographie entourant la spécialité

  3. contexte historique, géographique et littéraire le cas échéant

  4. analyse du sujet ou des documents : c'est là qu'on commence à travailler. une bonne analyse, c'est hiérarchiser dans la masse de renseignements, et les structurer les uns par rapport aux autres, selon une analyse poussée, mais sans les renseignements fournis par le corps du texte ; en gros c'est un brain-storming intelligent pour voir quels sont les points à commenter ou décrire

  5. problématique : de l'analyse, la sélection des points importants, découle naturellement la problématique ; la problématique c'est la grille de lecture, c'est l'angle d'attaque du texte. On ne lit les événements ou les documents que sous un certain angle, et cet angle est choisi en fonction de la hiérarchisation opérée dans l'analyse. A bon choix d'événement, bon choix de problématique. La problématique n'est pas forcément une question, mais enfin normalement, le sujet est intéressant parce qu'il offre un paradoxe, parce qu'il présente des événements inexpliqués ou des constats surprenants. D'où la question.

  6. le texte entier répondra à la problématique. Il faut donc annoncer comment on va y répondre. En général, une problématique est articulée en plusieurs parties, auxquelles répondent les parties du texte. Naturellement, la conclusion arrivera, en reprenant les conclusions établies dans les parties du texte, à une réponse à la problématique.



Vi mais valà, on fait pas comme ça chez mon prof. Pasque chez mon prof on est géographes, nous monsieur. Donc j'apprends à faire le géographe. Pourquoi que maintenant ? Ah mais pasque la nuance est nuancée :

  1. un constat : quelque chose, donc, d'incontestable, c'est un état des lieux scientifique. ça correspond à la présentation, le contexte et l'analyse

  2. un paradoxe : pasque le constat, l'incontestable, débouche sur une situation paradoxale, d'où le questionnement scientifique, le ptit frisson du "attttention là y'a queutchose à trouver

  3. une problématique : c'est ce qui découle très directement du paradoxe : c'est le sujet, l'important, le cœur du texte : pourquoi quoi, au fait ? c'est pas une répétition du paradoxe, c'est le fruit d'une courte réflexion sur le paradoxe pour le préciser, le délimiter et le définir.

  4. un postulat : et c'est là qu'on découvre : le postulat, c'est une pré-conclusion ; je m'explique : la conclusion concluera, le postulat propose une explication qui ne découle pas encore de la recherche, du texte, mais d'une... perception de la problématique. C'est l'explication, postulante, de pourquoi le paradoxe tient, par quoi le paradoxe peut-il devenir pas-paradoxal. C'est le "fil rouge", "l'intrigue", qui, annonçant la conclusion, donne envie de parcourir la réflexion du texte jusqu'à cette conclusion.



Donc, euh, vlà, j'ai déjà essayé de bien le poser à plat. Maintenant, ben, quand foyalé, foyalé.