Miyazablog - Delivery Service
Oui, Delivery Service. Tout simplement parce que Kiki's Delivery Service, ou plutôt le titre original Majo no Takkyubin, est bien moins niaiseux et bébête que "Kiki la Petite Sorcière". Comme si, bizarre, encore une fois, les distributeurs n'avaient pas saisi le public potentiel et axé leur campagne de vente sur les plus basses couches d'âges.
Et, même si MnT (comme on va l'appeler, hein) me fait moins l'effet d'être à double sens, ou trompeusement innocent, comme par exemple Totoro ou encore moins les autres Miyazaki, c'est quand même pas Martine à la ferme. Pourquoi d'ailleurs ?
Pourquoi ? Et bien parce que...
\here be spoilers\
Parce que les sujets abordés sont assez matures et assez mûrement présentés. L'adolescence, la différence, regarder les autres filles pour voir comment elles sont habillées, vouloir ressembler à la jolie dame, bien aimer les grand'mères et les gentilles dames, bon ça, c'est rebattu. Mais la gamine qui se rend compte que finalement peut-être qu'elle est pas faite pour faire le métier qu'elle a toujours voulu faire, c'est un constat d'échec relativement bien pensé. Les problèmes de communication dans la société, ça on pouvait s'y attendre venant de Miyazaki. Mais l'absence de... d'adversaire, fût-il les personnages eux-mêmes, oriente plutôt le spectateur loin de l'intrigue -- en fait, ce qui m'intéresse dans cet opus, c'est plutôt le traitement. Et comment vous l'exprimer mieux que de dire
\enough spoilers already\
pu-tain ste ville qu'elle est ma-gni-fique
C'est le pied intense de voir la caméra se balader sur les chefs-d'œuvre de l'équipe Ghibli. La ville est magnifique.
Ca m'en ferait pleurer. Mais c'est pas tout : la scène qui m'a le plus coupé le souffle est infime, mais le plan est surprenant, très clair après des plans plutôt sombres : le lac aux bouleaux.
La lumière est réservée au second plan, le premier étant occupé par des troncs de bouleaux, donc de couleur blanche mais laissés dans l'ombre... Assez merveilleux. Mais c'est vraiment la ville qui fait le tout de ce film.
Avec ça, comme toujours, les personnages sont bien crédibles, naturels, réagissent pas de manière aléatoire ou seulement pour plaire à l'auteur, et sont alternativement crognons et abrupts comme il va bien (mention double pour les répliques "De quoi tu tplains, t'es toujours en vie que je sache" et "Kiki regarde c'est moiiii !"). L'intrigue est modeste mais possède assez de structure et d'événements pour maintenir l'intérêt ; m'enfin c'est pas Die Hard, hein, c'est tout doux. Et puis la musique remplit son office sans faillir à l'image, ce qui nécessite qu'elle soit au-dessus de la moyenne. Enfin, on a une petite dose (de rappel) d'engins volants, pasque bon, c'est Miyazaki.
En note globale, MnT fait partie de la catégorie crocrognon des studio Ghibli, et, sans arriver au niveau de Totoro dans le genre, il ne faillit aux studios. Et, dois-je le répéter, la ville est magnifique. A bouffer.
Et, même si MnT (comme on va l'appeler, hein) me fait moins l'effet d'être à double sens, ou trompeusement innocent, comme par exemple Totoro ou encore moins les autres Miyazaki, c'est quand même pas Martine à la ferme. Pourquoi d'ailleurs ?
Pourquoi ? Et bien parce que...
\here be spoilers\
Parce que les sujets abordés sont assez matures et assez mûrement présentés. L'adolescence, la différence, regarder les autres filles pour voir comment elles sont habillées, vouloir ressembler à la jolie dame, bien aimer les grand'mères et les gentilles dames, bon ça, c'est rebattu. Mais la gamine qui se rend compte que finalement peut-être qu'elle est pas faite pour faire le métier qu'elle a toujours voulu faire, c'est un constat d'échec relativement bien pensé. Les problèmes de communication dans la société, ça on pouvait s'y attendre venant de Miyazaki. Mais l'absence de... d'adversaire, fût-il les personnages eux-mêmes, oriente plutôt le spectateur loin de l'intrigue -- en fait, ce qui m'intéresse dans cet opus, c'est plutôt le traitement. Et comment vous l'exprimer mieux que de dire
\enough spoilers already\
pu-tain ste ville qu'elle est ma-gni-fique
C'est le pied intense de voir la caméra se balader sur les chefs-d'œuvre de l'équipe Ghibli. La ville est magnifique.
Ca m'en ferait pleurer. Mais c'est pas tout : la scène qui m'a le plus coupé le souffle est infime, mais le plan est surprenant, très clair après des plans plutôt sombres : le lac aux bouleaux.
La lumière est réservée au second plan, le premier étant occupé par des troncs de bouleaux, donc de couleur blanche mais laissés dans l'ombre... Assez merveilleux. Mais c'est vraiment la ville qui fait le tout de ce film.
Avec ça, comme toujours, les personnages sont bien crédibles, naturels, réagissent pas de manière aléatoire ou seulement pour plaire à l'auteur, et sont alternativement crognons et abrupts comme il va bien (mention double pour les répliques "De quoi tu tplains, t'es toujours en vie que je sache" et "Kiki regarde c'est moiiii !"). L'intrigue est modeste mais possède assez de structure et d'événements pour maintenir l'intérêt ; m'enfin c'est pas Die Hard, hein, c'est tout doux. Et puis la musique remplit son office sans faillir à l'image, ce qui nécessite qu'elle soit au-dessus de la moyenne. Enfin, on a une petite dose (de rappel) d'engins volants, pasque bon, c'est Miyazaki.
En note globale, MnT fait partie de la catégorie crocrognon des studio Ghibli, et, sans arriver au niveau de Totoro dans le genre, il ne faillit aux studios. Et, dois-je le répéter, la ville est magnifique. A bouffer.
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