Ublogie
C’a démarré d’une remarque que m’a faite le Gidion à propos de ce que je racontais : que j’écrivais des textes en rapport avec les parties de jeux historiques qu’il m’arrive de jouer. Et puis, en dépoussiérant des textes d’il y a longtemps, je suis un peu retourné dans toute ce bordel d’uchronie, ou histoire alternative.
Le principe de base de l’uchronie, je l’ai déjà dit quelque part, c’est de choisir un ‘point de divergence historique’ à un moment donné, et de continuer, à partir de cette divergence, l’histoire telle qu’elle aurait pu être. D’ailleurs, les anglophones l’appellent couramment le « what if », ce qu’on traduit par « et si ». Points de divergence célèbres : hitler gagne la Deuxième Guerre Mondiale, le Sud gagne la Guerre de Sécession, les coalisés ne menacent pas Napoléon et il débarque en Angleterre en 1805, pour les plus grandes franges ; mais chaque petit événement peut être prétexte à un point de divergence : Anne de Bretagne se marie à Maximilien d’Autriche et la Bretagne n’est pas rattachée à la France en 1532 ; Mary Tudor ne cherche pas à rétablir le catholicisme romain en Angleterre ; Charles de Gaulle est tué au Petit-Clamart ; ou encore, le truc de Moïse foire et la Mer Rouge se referme sur lui... (bon, oubliez le dernier)
Je considère que ç’a du bon. Ca fait réfléchir, d’une. Historiquement. Le but de l’exercice est quand même de rester plausible. Bien sûr, il y a parfois un charme à devenir complètement pas crédible sur un point pour mieux affirmer sa démonstration (l’Empire du Liechtenstein conquiert enfin la Mongolie Intérieure en 1504... et ben les Mongols ils parleraient allemand en langue natale en 1950).
Je considère que ce type d’exercice a un intérêt pour la compétence en histoire ; bien que je fronce les sourcils quand Jipé Poussou lance un paragraphe en cours sur « et si ce [sacré putain de] Montcalm s’était pas précipité sur les Plaines d’Abraham ??!? » (...le Québec serait peut-être encore français...). Je considère que ç’a un intérêt pasque je considère qu’on ne maîtrise une discipline que quand et si on est capable de la manipuler dans des voies qu’elle n’avait pas prises avant ; on ne devient chef que quand on invente une recette. Au-delà du simple côté ‘chef-d’oeuvre’ (c’est-à-dire qu’inventer une histoire alternative plausible prouverait qu’on est un bon historien) auquel je ne crois pas du tout, je trouve intéressant et formateur de manipuler les faits historiques irréels pour se familiariser, confronter, ou simplement réfléchir sur des faits historiques bien réels.
En plus, la théorie d’étude de ‘scénarii’ est communément pratiquée dans l’étude des relations internationales, de la géopolitique, de la science politique et de la stratégie. Qu’on se rappelle que ce qu’on appelle les wargames aujourd’hui, et qui sont un jeu de société, provient du Kriegspiel des généraux allemands de la deuxième moitié du XIXè et de la première du XXè siècles.
C’est d’ailleurs, dans une autre catégorie, ce que faisait J.R.R. Tolkien avec le langage de ses Elfes et des autres peuples des Terres du Milieu. C’était un éminent philologue à Oxford, et il avait conçu ses familles de langages, les structures, les étymologies, les lexiques, toute la linguistique comme un vast’exercice, un ‘grandeur nature’, une ‘manoeuvre’.
Voiiiiiiiiilà.
Le principe de base de l’uchronie, je l’ai déjà dit quelque part, c’est de choisir un ‘point de divergence historique’ à un moment donné, et de continuer, à partir de cette divergence, l’histoire telle qu’elle aurait pu être. D’ailleurs, les anglophones l’appellent couramment le « what if », ce qu’on traduit par « et si ». Points de divergence célèbres : hitler gagne la Deuxième Guerre Mondiale, le Sud gagne la Guerre de Sécession, les coalisés ne menacent pas Napoléon et il débarque en Angleterre en 1805, pour les plus grandes franges ; mais chaque petit événement peut être prétexte à un point de divergence : Anne de Bretagne se marie à Maximilien d’Autriche et la Bretagne n’est pas rattachée à la France en 1532 ; Mary Tudor ne cherche pas à rétablir le catholicisme romain en Angleterre ; Charles de Gaulle est tué au Petit-Clamart ; ou encore, le truc de Moïse foire et la Mer Rouge se referme sur lui... (bon, oubliez le dernier)
Je considère que ç’a du bon. Ca fait réfléchir, d’une. Historiquement. Le but de l’exercice est quand même de rester plausible. Bien sûr, il y a parfois un charme à devenir complètement pas crédible sur un point pour mieux affirmer sa démonstration (l’Empire du Liechtenstein conquiert enfin la Mongolie Intérieure en 1504... et ben les Mongols ils parleraient allemand en langue natale en 1950).
Je considère que ce type d’exercice a un intérêt pour la compétence en histoire ; bien que je fronce les sourcils quand Jipé Poussou lance un paragraphe en cours sur « et si ce [sacré putain de] Montcalm s’était pas précipité sur les Plaines d’Abraham ??!? » (...le Québec serait peut-être encore français...). Je considère que ç’a un intérêt pasque je considère qu’on ne maîtrise une discipline que quand et si on est capable de la manipuler dans des voies qu’elle n’avait pas prises avant ; on ne devient chef que quand on invente une recette. Au-delà du simple côté ‘chef-d’oeuvre’ (c’est-à-dire qu’inventer une histoire alternative plausible prouverait qu’on est un bon historien) auquel je ne crois pas du tout, je trouve intéressant et formateur de manipuler les faits historiques irréels pour se familiariser, confronter, ou simplement réfléchir sur des faits historiques bien réels.
En plus, la théorie d’étude de ‘scénarii’ est communément pratiquée dans l’étude des relations internationales, de la géopolitique, de la science politique et de la stratégie. Qu’on se rappelle que ce qu’on appelle les wargames aujourd’hui, et qui sont un jeu de société, provient du Kriegspiel des généraux allemands de la deuxième moitié du XIXè et de la première du XXè siècles.
C’est d’ailleurs, dans une autre catégorie, ce que faisait J.R.R. Tolkien avec le langage de ses Elfes et des autres peuples des Terres du Milieu. C’était un éminent philologue à Oxford, et il avait conçu ses familles de langages, les structures, les étymologies, les lexiques, toute la linguistique comme un vast’exercice, un ‘grandeur nature’, une ‘manoeuvre’.
Voiiiiiiiiilà.
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