Ublogie III
L’uchronie tient en si peu de choses... Et j’ai un intérêt dévorant pour ces petits morceaux d’histoires qui se racontent... Ce réflexe enfantin de demander « Quesqui s’est passé ? » « Et lui, il a fait quoi ? il est devenu quoi ? » « Et après ? » pour qu’on me réponde « Après ? Après... » (cette citation d’ailleurs vient d’Il Etait une Fois l’Homme, y’a pas de secret, tout se tient).
L’uchronie n’a pas besoin de marcher avec des gros sabots. Pas besoin de dire « Et si hitler avait gagné la Deuxième Guerre Mondiale ? Oh là là, on serait bien malheureux ! » ou « Si hitler n’avait pas existé, Staline aurait envahi toute l’Europe et combattrait les Européens de l’Ouest » (héhé... petit clin d’oeil : c’est le point de départ du jeu Alerte Rouge) ; ou même de partir dans le délirant, comme « Et si l’Empire Romain d’Occident avait tenu ? les colonies américaines parleraient latin » (« et si l’Empire Romain d’Occident avait tenu ? » est le point de divergence d’un roman connu, je sais plus de qui). Non, non, l’uchronie peut être queutchose de subtil, de raffiné. Je dirais que l’uchronie que je préfère est celle qui change assez de chose pour qu’on le remarque, mais pas assez pour changer la face de la Terre. Ou au moins, pas totalement. Mes points de divergence favoris replace les minorités ethniques dans les faveurs de l’Histoire : j’ai toujours eu un faible pour les minorités.
Par exemple, les Vikings ont de longs contacts avec les Amérindiens, qui les font connaître aux puissances d’Europes, mais celles-ci ne sont pas encore prêtes, économiquement pour l’opération de masse que représente une colonisation. Cependant, les contacts sont suffisants pour instruire les Amérindiens sur les concepts européens de territoire et de pouvoir (et d’honneur), et habituer leur système immunitaire aux microbes d’Outre-Atlantique. Du coup, ils résistent un peu mieux à la colonisation européenne, et sont capables d’effectivement créer des petits Etats indépendants, qui rejoignent plus tard la fédérations des Etats-Unis et la fédération du Canada.
Mais ça c’est un long « et si », et ça peut changer la face de la Terre. Non, allons donc fouiller les Histoires de pays qui nous sont pas familières... Tenez : 1514, le navigateur laotien Fa Nosava réussit à battre la flotte des Portugais et stoppe leur implantation sur la côte de l’actuelle Thaïlande. Rien de bien excitant, en fait. Mais... mais attendez... Les Laotiens n’ont jamais eu de façade maritime. C’étaient les royaumes môn et birmans qui tenaient la côte. Ca veut dire qu’ils auraient conquis la côte ? Eh, pas si bête si on se rappelle que les Shan, peuple voisin des Laotiens, et qui se fondront pour une part dans le Laos, détruisent le royaume birman d’Ava en 1527. Ca voudrait donc dire que les Lao et les Shan se seraient alliés, et que la conquête de la côte aurait eu lieu un peu plus tôt... Assez pour qu’un navigateur soit assez fort pour tenir tête aux Portugais. Peut-être qu’ils avaient l’appui de la Chine, comme les Malais plus au Sud ? Et mais en plus, les Portugais n’ont jamais pensé à attaquer si au Nord ! Ils se sont contentés de conquérir Malacca en 1511. Alors, échec devant Malacca ? Ou alors besoin d’un autre port ?
Je crois que l’Histoire est si sacrée pour moi que j’ai un plaisir mystique à la manipuler, à la déconstruire et la reconstruire.
L’uchronie n’a pas besoin de marcher avec des gros sabots. Pas besoin de dire « Et si hitler avait gagné la Deuxième Guerre Mondiale ? Oh là là, on serait bien malheureux ! » ou « Si hitler n’avait pas existé, Staline aurait envahi toute l’Europe et combattrait les Européens de l’Ouest » (héhé... petit clin d’oeil : c’est le point de départ du jeu Alerte Rouge) ; ou même de partir dans le délirant, comme « Et si l’Empire Romain d’Occident avait tenu ? les colonies américaines parleraient latin » (« et si l’Empire Romain d’Occident avait tenu ? » est le point de divergence d’un roman connu, je sais plus de qui). Non, non, l’uchronie peut être queutchose de subtil, de raffiné. Je dirais que l’uchronie que je préfère est celle qui change assez de chose pour qu’on le remarque, mais pas assez pour changer la face de la Terre. Ou au moins, pas totalement. Mes points de divergence favoris replace les minorités ethniques dans les faveurs de l’Histoire : j’ai toujours eu un faible pour les minorités.
Par exemple, les Vikings ont de longs contacts avec les Amérindiens, qui les font connaître aux puissances d’Europes, mais celles-ci ne sont pas encore prêtes, économiquement pour l’opération de masse que représente une colonisation. Cependant, les contacts sont suffisants pour instruire les Amérindiens sur les concepts européens de territoire et de pouvoir (et d’honneur), et habituer leur système immunitaire aux microbes d’Outre-Atlantique. Du coup, ils résistent un peu mieux à la colonisation européenne, et sont capables d’effectivement créer des petits Etats indépendants, qui rejoignent plus tard la fédérations des Etats-Unis et la fédération du Canada.
Mais ça c’est un long « et si », et ça peut changer la face de la Terre. Non, allons donc fouiller les Histoires de pays qui nous sont pas familières... Tenez : 1514, le navigateur laotien Fa Nosava réussit à battre la flotte des Portugais et stoppe leur implantation sur la côte de l’actuelle Thaïlande. Rien de bien excitant, en fait. Mais... mais attendez... Les Laotiens n’ont jamais eu de façade maritime. C’étaient les royaumes môn et birmans qui tenaient la côte. Ca veut dire qu’ils auraient conquis la côte ? Eh, pas si bête si on se rappelle que les Shan, peuple voisin des Laotiens, et qui se fondront pour une part dans le Laos, détruisent le royaume birman d’Ava en 1527. Ca voudrait donc dire que les Lao et les Shan se seraient alliés, et que la conquête de la côte aurait eu lieu un peu plus tôt... Assez pour qu’un navigateur soit assez fort pour tenir tête aux Portugais. Peut-être qu’ils avaient l’appui de la Chine, comme les Malais plus au Sud ? Et mais en plus, les Portugais n’ont jamais pensé à attaquer si au Nord ! Ils se sont contentés de conquérir Malacca en 1511. Alors, échec devant Malacca ? Ou alors besoin d’un autre port ?
Je crois que l’Histoire est si sacrée pour moi que j’ai un plaisir mystique à la manipuler, à la déconstruire et la reconstruire.
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