torsdag, juni 29, 2006

Blogalerie

Dans la même veine que celui d'avant...




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onsdag, juni 28, 2006

Ghost Blog

petit croq de quelques minutes après Ghost Dog...

Vivante réflexion sur la mort, selon moi. Sur la manière de mener sa vie pour bien vivre sa mort.

Le dessin n'est pas une réflexion. Juste... une illustration.

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måndag, juni 26, 2006

Blog-note

Voilà, grosso modo, il me reste à faire pour mon mémoire (et je le dis pour essayer d'appréhender) :

1 - finir de caser mes notes du cahier principal
2 - finir de transcrire et de caser l'entretien avec Denis Benn
3 - rassembler et caser les articles recueillis sur le Net
4 - relire et caser toutes les notes annexes
[édit 270606] 4 1/2 - faire les cartes
5 - rédiger l'intro & la conclusion générales
6 - rédiger la bibliographie
7 - tout relire

Et c'est parti pour le 1...

[édit 270606]
Maintenant on va faire des dates-butoirs... Ch'est fou chqu'on s'amuse. Les dates sont bien sûre INDICATIVES.

1 - fini le 30 juin [édit 290606 fini]
2 - fini le 3 juillet [édit 040706 crash machine le 1er... le temps de récupérer le boulot sur une autre machine, on est le 4... bon, j'ai abandonné Denis Benn, j'ai seulement eu le temps de transcrire (et de caser) 20 minutes sur les 2 heures d'enregistrement... je le reprendrai sûrement en août en post-production, mais pour l'heure : fini le 040706, 1 jour de retard]
3 - fini le 6 juillet [edit 080706 bosser sur une autre machine est vraiment plus comliqué... fini le 080706, 2 jours de retard]
4 - fini le 7 juillet [edit 100706 : fini, 3 jours de retard ; ma vie est un foutoir de douleur où je me noie consciensieusement]
4 1/2 - fini le 9 juillet
5 - fini le 10 juillet
6 - fini le 11 juillet
7 - fini le 13 juillet

Avec une marge d'erreur de 2 jours, ça fait du 15 juillet tout ça...

fredag, juni 23, 2006

Blog Watch

Viens de voir Day Watch, la suite de Night Watch. (remarquez quand même le jeudmots avec Bay Watch)

Un film fantastique russe. Oué, ça paraît bizarre, tout de suite... Un film fantastique russe... Depuis la statue de Pierre le Grand qui course un Russe dans Petrograd, on entend que ça, du fantastique russe... Une fable amère et classiciste sur la vanité rétrospective du langage politique dans les couches défavorisées de la haute société des boyars, ça doit être ça, non, du fantastique russe ?

Eh ben non. C’est un film de vampires. Genre Underworld. Décevant, hein ?

Et d’ailleurs, c’est pas mal foutu, en fait... Disons que le premier film est pas très bien en soit... Mais le second film, qui est mieux, est franchement incompréhensible sans lui (donc y’a besoin de voir le premier) ! D’un point de départ un brin nunuche et vachement déjà-vu, le réalisateur (Bekmambetov, pour ne rien vous cacher) réussit à construire une histoire qui se tient, surtout quand on l’a vue toute entière, assez opaque assez souvent, mais à la fin on se dit « ah ouais, tiens, pourquoi pas ».

Mais ce que je retiens surtout, c’est la réalisation. Les cinéphiles russes ont reproché à Bekmambetov de faire du hollywoodien... Vu que le film a cartonné dans les salles obscures, fallait bien qu’ils lui crachent dessus. Moi je trouve que c’est plus inventif que la grande majorité des films hollywoodiens. Y’a des plans infernaux, des mouvements de caméras vraiment surprenant (faut souvent s’accrocher), un dosage épatant de la violence (en gros, soit c’est très très rapide et très très violent, soit c’est intimiste... bizarrement fait), et puis des sales trognes de moscovites, qu’elles sont tellement loin des clichés et des gueules repassées d’Hollywood qu’on a envie de les embrasser... Putain, ça change ! Pas un superhéros, pas vraiment de superhéroïne, tout le monde est moche, les hommes sont moches, les filles sont moches, sauf... sauf que l’histoire et la caméra les rend tous attachants. Et le bambin qui doit apparaître attachant & cruel à l’image apparaît bien attachant & cruel. Et le personnage principal plein de défauts & de saleté apparaît bien déchiré, revenu de tout & finalement courageux comme il doit... Comment dire : la réalisation fait que tout retombe sur ses pieds, et qu’on a un vrai film... C’est ça qui le rend bien : y’a vraiment tout pour mal faire (violence, sale scénar, tragédisation à deux balles), et c’est bien fait. C’est surprenant. Et c’est bien.

Après, bien sûr, il faut supporter les histoires de vampires à-la World of Darkness, la musique russe & les personnages un peu caricaturaux (genre superhéros d’un comics moldave), surtout dans le premier. Mais dans le deuxième, tout le monde prend comme un vernis intéressant, tout le monde se révèle, et on se dit que finalement stait bien de voir le premier (ce qui apparaissait pas trop, hein, quand on en sortait).

Avec ça, tous les ingrédients que je goûte de plus en plus dans les films, des plans intelligents, des mouvements de caméras bien intéressants & décoiffants, de la musique de merde qui va superbien avec l’ambiance, une galerie de personnages mémorables : Kostya, le père de Kostya, le bambin Iegor qu’on dirait [edit 300606] Tourment (Bane) d’ailleurs (réf. perso, dézol), et puis un ou deux autres ; et enfin, deux ou trois remarques bien lancées qui font sourire.

A voir, par curiosité au moins peut-être ? Et puis pour voir de réjouissantes têtes de Russes. Squ’ils sont cognés toudmême !

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tisdag, juni 20, 2006

Déblogage de France

Depuis que j’ai entendu parler d’un éventuel redécoupage de la carte de l’Europe une fois Bruxelles capitale (en 1ère année de DEUG), j’ai eu plein d’idées pour un redécoupage de la métropole en quoi que ce soit... Savoir comment partager la métropole. Enfin, le fait que ce soit la métropole n’est pas le plus important.... Savoir redécouper l’espace, avec des noms qui viennent de l’Histoire, ça c’est cwl. Des noms qui viennent à la fois de la tradition, du vécu et du ressenti (sisi), de l’histoire, et d’une certaine cohésion physique.

Voyons donc différents découpages...

L’administratif

La métropole française est aujourd’hui (en 2004 au moins) divisée en 22 régions, elles-mêmes divisées en 94 départements (96 avec la Corse, 100 avec l’Outremer), et 4883 cantons (en comptant la Corse mais sans l’Outre-mer).

Le découpage de la France en pays de 2001 construit un patchwork de petites unités géographiques, de la taille d’un canton à peu près, des fois un peu plus grand, construit autour d’une ville plus importante que les autres. La région Centre actuelle en contient 31. Par exemple, les pays de Dreux, Bourges ou Vierzon.

La Loi Pasqua (LOADT ; 1995) et la Loi Voynet (LOAADT ; 1999) ont découpé la France en pays aussi, dans le cadre de l’aménagement du territoire. Ils ont une Charte de Pays et peuvent passer des Contrat de Pays.
Par exemple, la Bretagne est découpée en 21 pays : Brest, Cornouailles, Centre-Ouest de Bretagne, Morlaix, Trégor-Moélo, Guingamp, Saint-Brieux, Centre-Bretagne, Pontivy, Lorient, Auray, Vannes, Ploërmel-Cœur de Bretagne, Brocéliande, Dinan, Saint-Malo, Fougères, Rennes, Vitré-Porte de Bretagne, Vallons de Vilaine, Redon-et-Villaine.
21 pays pour une région, ça donne une moyenne de 462 pays pour la métropole.

Dans la Wikipedia française, on découvre le principe de « région naturelle » ou « pays traditionnel » d’étendue limitée, avec « des caractères physiques homogènes » associés à une « occupation humaine également homogène ».
Bénédicte et Jean-Jacques Fénié dénombrent 546 pays dans leur Dictionnaire des pays et provinces de France, que je connais pas, ni d’ailleurs ne les connais, eux.
Par exemple, la Bretagne (4 départements) est divisée en : Cornouaille (dont Haute et Basse), Pays de Dinan, Pays de Fougères, Goëlo, Léon, Pays de Lorient, Penthièvre, Poher, Porhoët, Pays de Redon (dont Blinois), Pays de Rennes, Trégor, Vannetais, Pays de Vitré ; soit 14 pays, 16 si on compte les subdivisions.
De la même manière, la région Centre est divisée en : Beauce (dont Pitivervais, Vendômois), Blaisois, Boischaut-Nord, Boischaut-Sud, Brenne (dont Blancois), Champagne Berrichonne, Drouais, Gâtine tourangelle (dont Val du Loir), Val de Germigny, Gâtine de Loche, Forêt d’Orléans, Pays-Fort (dont Sancerrois et Val de Loire), Richelais, Plateau de Saint-Maure, Sologne, Thymerais, Région de Tour (dont Val de Loire tourangeau, Basse vallée du Cher, Champeigne, Chinonais, Pays d’Amnoise, Pays de Bourgeuil, Pays de Langeais, Véron), Val de Loire orléanais. Ca nous donne 18 pays, et 32 avec les subdivisions.


Le Paradox-al

Les gars de Paradox Entertainment, qui font des jeux historiques, se sont vraiment creusé le crâne pour découper les territoires. Ils sont pas mal historiens, à la base, et puis il y a des difficultés culturelles, que si vous découpez pas un pays comme il faut, ou si vous placez pas la frontière où il faut, votre jeu se vendra pas dans tel ou tel pays. Surtout pour les pays du genre l’Ukraine, l’Arménie ou des trucs comme ça. Il y a aussi de nombreuses discussions sur les pays scandinaves, par exemple, parce que la boîte est suédoise (je crois). D’où des threads sans fin sur le forum.

*
Leur découpage de la métropole dans le jeu Europa Universalis II est le suivant :
Bretagne, Armor, Morbihan ; Vendée, Poitou ; Gascogne, Guyenne, Béarn, Roussillon, Languedoc ; Cévennes, Auvergne, Lyonnais ; Limousin, Berry, Orléanais, Maine ; Normandie, Pays de Caux ; Calais, Picardie, Artois ; Ile de France, Champagne, Nivernais, Bourgogne ; Lorraine, Alsace, Franche-Comté ; Dauphiné, Savoie, Provence. (les rassembler en petits groupes c’est de moi, et c’est plus géographique qu’autre chose)
Ca nous donne 32 pays.

*
Leur découpage dans le jeu Crusader Kings, avec un maillage beaucoup plus serré, est sur deux niveaux : les duchés et les comtés (termes génériques) (et puis les royaumes, mais ça va pas rentrer en compte ici).
duchés : comtés
Bretagne : Léon, Cornouaille, Penthièvre, Vannes, Reine, Nantes
Poitou : Thouars, Poitiers, Lusignan, Saintonge
Bordeaux : Angoulême, Bordeaux, Albret, Labourd
Armagnac : Béarn, Armagnac, Foix
Toulouse : Toulouse, Agen, Périgord, Rouergue
Auvergne : Auvergne, Gévaudan
Languedoc : Carcassonne, Narbonne, Montpellier, Viviers
(la frontière espagnole marche un peu sur la France actuelle : duché de la Marche Espagnole : Jaca, Urgell, Rosello)
Bourbon : Limousin, Bourbon, La Marche
Orléans : Orléans, Bourges, Blois, Sens
Anjou : Touraine, Vendôme, Anjou
Normandie : Maine, Avranches, Evreux, Arques, Vexin
Picardie : Eu, Amiens, Boulogne, Guines
Artois : Artois
Hainaut : Hainaut, Vermandois
Francie (Francia) : Ile de France, Reims, Chartres
Champagne : Verdun, Troyes, Saintois
Haute-Lorraine : Lorraine, Metz, Pfalz (aujourd’hui à moitié en Allemagne, en français : Palatinat ; il contient la Sarre Française), Nordgau, Sundgau
Bourgogne : Auxerre, Dijon, Besançon, Châlons, Charolais, Nevers, Mâcon, Forez
Dauphiné : Lyon, Dauphiné Viennois, Venaissin
Savoie : Savoie, Valais, Genève & Neuchâtel (les 3 derniers sont soit un peu, soit complètement en Suisse aujourd’hui ; la Suisse d’alors est composée de la Suisse Bourguignonne : Aardgau, Bern & Schwyz, et de la Suisse Italienne (où les gens sont germaniques) : les Grisons et Chur)
et enfin
Provence : Provence, Forcalquier, Nice & Saluces
Bien sûr, ce découpage pose plusieurs problèmes :
- c’est un découpage historique nobiliaire, c’est pour ça qu’il n’y a pas de Pays Basque par exemple (le Français est dans le Bordelais, l’Espagnol en Navarre), bien que la culture basque soit représentée.
- aux frontières, ça chie un peu... pour la Suisse/Savoie, ça va encore, la Savoie française n’est composée que de la Savoie et d’une partie du Valais ; pour le comté de Saluces, c’est un peu plus compliqué ; le Hainaut pose problème aussi, et le Palatinat englobe un peu de France je crois ; le comté de Rosello est le Roussillon actuel
- pourquoi l’Artois il est tout seul ? bon, faudrait le caser
Sinon ça va à peu près. Ca donne 20 duchés (sans l’Artois) et à peu près 78 comtés si je compte ceux que je crois être en grande partie en France aujourd’hui.


L’Ancien Régime

J’ajoute un autre découpage, celui de A. de la Porte, un héraldiste, qui écrivait en 1864 :
« Il me semble que la division en départements est tout à fait malheureuse. Ce partage mathématique, qui a été fait avec une si grande ignorance de la géographie physique, des divisions naturelles, et avec un si profond mépris des différences d'origines, de la diversité de moeurs, des souvenirs de l'histoire, me semble de beaucoup inférieure à l'ancienne division faite par Colbert en trente gouvernements, et qui (en y ajoutant la Lorraine et l'Artois) subsistait encore au moment de la Révolution Française, car ce partage était basé sur des agglomérations naturelles de peuples. »
Et de filer la liste des gouvernements de Colbert, y compris les « Etats de nouvelle annexion » :
l'Ile de France, la Picardie, la Normandie, la Champagne, la Bourgogne, la Bretagne, la Provence, le Dauphiné, le Nivernais, le Berry, le Poitou, l'Aunis [à côté de la Saintonge], l'Anjou, le Maine, la Touraine, l'Orléanais, la Marche, l'Auvergne, le Bourbonnais, le Lyonnais et Beaujolais, la Navarre et Béarn, la Guyenne, la Gascogne, la Saintonge et l'Angoumois, le Limousin, Foix, le Languedoc, le Roussillon, l'Alsace, la Flandre et Hainaut, la Franche Comté, la Lorraine, l'Artois, le Comtat Venaissin, la Savoie et Nice
pour un total de 35 provinces, (j’ai retiré la Corse qui n’est pas en métropole, avec elle ça fait 36).
Le problème, d’abord, c’est qu’il y a des rassemblement, par exemple, « le Lyonnais et Beaujolais », ce qui veut bien dire qu’il ne font pas unité dans l’esprit de l’époque. Sans ces rassemblements, on tombe à 40 provinces. Ensuite, il y a des provinces vraiment petite : l’Aunis, Foix, le Nivernais font un peu petits face à la Normandie, à la Bourgogne, à la Champagne.

Les provinces de France de l’Ancien Régime, en un peu plus détaillé :
Alsace (dont Basse-Alsace, Haute-Alsace, Sundgau)
Angoumois
Anjou (dont Baugeois, Mauges, Segréen, Saumurois)
Artois (dont Boulonnais)
Aunis
Auvergne
Béarn
Beaujolais
Berry (dont Haut-Berry, Sancerrois, Pays-Fort, Principauté de Boisbelle, Champagne Berrichone, Boischaut, Bas-Berry)
Bourbonnais
Bourgogne (dont Autunnois, Auxerrois, Auxois, Bassigny, Châlonnois, Charollois, Dijonnais, Mâconnais)
Bresse (dont Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromais)
Bretagne (dont Cornouaille, Léon, Pays de Dol, Pays Nantais, Pays Rennais, Penthièvre & Goëlo, Pays de Saint-Malo, Trégor, Vannetais)
Champagne (dont Brie Champenoise, Perthois, Rémois, Senonais, Valage)
(la Corse n’est pas comptée)
Dauphiné (dont Baronnies, Briançonnois, Champsaur, Diois, Gapençais, Grésivaudan, Embrunais, Valentinois, Viennois)
Flandre (dont Flandre maritime, Flandre wallonne, Hainaut (en partie), Cambrésis)
Pays de Foix (dont Donnezan)
Forez
Franche-Comté
Gascogne (dont Agenois, Aguais, Airais, Albret, Armagnac, Astarac, Basse-Navarre (du Pays Basque), Bazadais, Bigorre, Brassenx, Chalosse, Comminges, Condomois, Couserans, Gabardan, Grave, Haute-Lande, Labourd (du Pays Basque), Lomagne, Maremme, Marensin, Pays de Born, Pays de Buch, Pays de Gosse, Pays de Marsan, Pays d’Orthe, Petites-Landes, Quatre-Vallées, Seignanx, Soule (du Pays Basque), Tursan)
Guyenne (dont Bordelais, Haute-Guyenne, Lannes, Périgord, Quercy, Rouergue)
Ile de France (dont Beauvaisis, Brie Française, Gâtinais français, Hurepoix, Laonnois, Mantois, Quart de Noyon, Soisonnois, Vexin français, Valois)
Languedoc (dont Gévaudan, Principauté d’Orange, Velay, Vivarais)
Landau (ville libre)
Limousin
Lorraine (dont Barrois)
Lyonnais (dont Plat pays de Lyonnais, Ville de Lyon, Franc-Lyonnais)
Maine
Marche (dont Combrailles)
Nivernais
Normandie (dont Basse-Normandie (dont Auge, Avranchin (dont Mortenais)), Bessin, Bocage Virois, Campagne de Caen, Cotentin (dont Bauptois, Bocage Valonais, Coutançais, Hague, Plain, Pays Saint-Lois, Val de Saire), Liémois, Le Houlme, Lieuvin, Passais), Haute-Normandie (dont Pays de Bray, Pays de Caux (dont Grand Caux, Petit Caux, Talou), Marais Vernier, Campagne de Neubourg, Pays d’Ouche, Roumois, Campagne de Saint-André, Vexin normand)
Orléanais (dont Blaisois, Pays chartrain, Dunois, Gâtinais orléanais, Vendômois)
Perche (dont Haut-Perche, Perche-Gouët, Thimerais)
Picardie (dont Amiénois, Ponthieu, Santerre, Thiérache, Vermandois, Vimeu)
Poitou
Provence
Roussillon (dont Cerdagne, Conflent)
Saintonge
Touraine,
Trois-Evêchés [dont Verdun, Metz, Toul]

rattachés à la France après 1789 :
Comtat Venaissin (dont Avignon)
Comté de Nice
Mulhouse
Savoie (dont Savoie propre, Maurienne, Tarentaise, Genevois, Chablais, Faucigny)
Tende & Brigue
Principauté de Salm

En oubliant les rattachés à la France qui de toute manière se fondent dans des ensembles plus grands, on obtient 39 provinces, et avec les pays cités, le chiffre monte à 202. Mais il y a toujours des problèmes d’échelles. Y’a qu’à voir la Normandie comparée à la ville de Landau, ou la Gascogne à l’Aunis... Donc il faut modifier ça pour avoir des tailles de pays qui se soignent.

Ethnoblogie/ethnohistoire : les Alains

Voilà un peuple pas très très connu qui illustre bien le fait que les peuples actuels sont plus proches qu’on ne peut le penser. J’ai envie de parler de généalogie ethnique (ce qui doit se faire mieux avec d’autres mots), comme si tout le monde était cousin. Et vous savez quoi ? Tout le monde est cousin.

Alors je vais raconter un peu les Alains, en gros je digère l’article Wikipedia.

Les Alains sont un peuple Indo-Iranien de langue iranienne. Ils parlent une langue qui ressemble à l’iranien. D’ailleurs, ‘alain’ ou plutôt ‘alan’, ‘iron’, ‘iran’, ‘aryan’, sont des mots voisins qui veulent plus ou moins dire ‘noble’. Ce sont des Caucasiens (un mot pratique pour désigner les ‘Blancs’, mais c’est pas un nom de race, d’ethnie, de peuple ou de langue : c’est un nom de “type”). On imagine donc des guerriers à cheval du genre Mèdes, Scythes ou Parthes, pas des Turco-mongols comme Attila (Huns) ou Genghis Khan (Turco-Mongols qui eux sont des asiatiques ; enfin... pour la plupart...).

Ils sont installés au début entre l’Aral à l’Est et la Mer Noire à l’Ouest, en descendant jusqu’à la Grande Arménie au Sud. En gros, ils sont dans le Caucase et au Nord du Caucase, allant jusqu’au Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Ce sont les plus Orientaux des Sarmates, cette confédération de cavaliers qu’on voit dans le Roi Arthur.


Contrairement à ce qu’on peut penser, ils sont très souvent blonds. Ils parlent une langue iranienne, mais ils sont tous blonds ; comme d’ailleurs les Sarmates. Les descendant des Sarmates se mélangeront avec d’autres pour former le gros du peuple russe, donc on voit le type physique que ça peut donner. En fait, les peuples qui venaient de ce côté-là du monde, pendant les Grandes Invasions et un peu avant, ne ressemblent pas aux cavaliers des steppes genre Huns : les Goths venaient de Scandinavie et ne faisaient que passer dans les plaines ukrainiennes (et étaient pas trop cavaliers), et donc ils étaient souvent blonds ou roux, et les Sarmates, qui étaient autochtones, étaient souvent blonds. Les Cosaques d’aujourd’hui, qu’ils soient russes (Cosaques du Don) ou Ukrainiens (Cosaques Zaporogues) doivent rappeler ce qu’étaient les Sarmates.

(Ilya Repin - La Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Turquie)


Avec la poussée des Huns, la confédération Sarmate se débande et les Alains se séparent en deux groupes : les Orientaux restent dans le Caucase et sur la Mer Noire. Les Occidentaux, eux, prennent part aux Grandes Migrations : certains s’installent en Pannonie, d’autres plus au Nord, dans l’Ouest de la Pologne actuelle, certains poussent jusqu’en Gaule, où ils seront décisifs pour stopper Attila aux Champs Catalauniques ; et d’autres enfin accompagnent les Suèves et les Vandales dans la Péninsule Ibérique, puis les Vandales dans le Maghreb.

Ceux de Pologne se mélangent avec d’autres slaves qui avaient migré un peu avant, et forment deux groupes qui seront installés par les Byzantins en Pannonnie, où ils retrouveront certains groupes alains : ces deux peuples seront les Serbes et les Croates.

Ceux de Gaule formeront deux royaumes, un autour d’Orléans, l’autre autour de Valence ; et certains Alains seront installés en Armorique (actuelle Bretagne) où ils donneront des noms comme Allainville ou le prénom Alain, d’origine bretonne et nom dynastique en Bretagne, dont un évêque de Quimper au VIè siècle et Saint Alain au XVème siècle (le prénom pourrait être d’origine celtique aussi, en fait).

De leur passage en Espagne, ils laisseront un chien au Pays Basque, l’Alano Español (alano en italien signifie aujourd’hui ‘dogue’).

De leur passage plus bas, euh... comme les Vandales (qui ont donné leur nom à une région d’Espagne qui s’appelle... Andalousie... on invente rien, hein).

Ceux qui sont restés dans le Caucase donneront le peuple Ossète (de leur nom grec, Aorsi) qui fonderont le royaume d’Alanie au Moyen-Âge (détruit par Tamerlan, un empereur Turco-Mongol) (Chagatai en fait) (super-important ce type, mais personne connaît).


En Russie, ils se mélangeront aux locaux, avec les Sarmates, pour donner le peuple Russe ; par exemple, Sainte-Marie-l’Ossète sera la grand-mère d’Alexandre Nevsky (vous savez, le gars qui... non, vous savez pas ?).

Donc et pour résumer, les Alains sont les ancêtres, en partie (toujours en partie... rien ne se perd, rien ne se crée) : des Ossètes (Caucase), des Russes, des Ukrainiens, des Serbes, des Croates, des Français, des Bretons et des Portugais, de quelques Hongrois (les Jassiques), et, quelque part, un peu des Nord-Africains (les Vandales furent expulsés de la Province romaine d’Afrique après la reconquête byzantine, mais où allèrent-ils ?).

måndag, juni 19, 2006

Hable con ella

J’ai deux souffles,
Deux souffles aussi puissants qu’une balle dans le sein d’un enfant
Deux étoiles filantes
Autour d’un drap de satin carmin
Avec deux tours de piste, chacun
Et la coda pour les chasser

L’un s’en va et l’autre part

Comme le taureau féroce
Se retourne contre son maître,
Comme la chouette impuissante
Attire les buses tarées
Comme deux arabesques lentement dessinées
Sur du vélin taché

L’un s’en va et l’autre part,
Vers des escales perdues
Que même la lèpre et la peste
Ont délaissées,
Et la guitare implorante
Salue l’aube, et l’aube
L’assassine

J’ai deux dernières pensées
Qui s’épanchent sur une compresse
Trempée, deux derniers soupirs
Enlacés dans leur tremblement,
Le lent mouvement circulaire
Des feuilles à l’automne

L’un s’en va et l’autre part

La douceur s’est penchée
A versé deux larmes sur le corps alangui
D’un facteur tombé de la falaise
Les lettres qui s’envolent,
Je les embrasse tendrement,
Et la douceur, tendrement,
Meurt de fatigue,
S’efface.

Et deux loups
Derniers de la meute dans la forêt neigeuse
Secouent la tête, et plaignent
Les années passées à danser dans la pluie
Qui ont disparu dans la neige éclatante
Blanc linceul terrible qui endort les arbres
Ils étranglent un sanglot, puis s’écartent,
Et disparaissent sous les flocons légers,
Pour ne jamais réapparaître

L’un s’en va et l’autre part

L’un s’en va et l’autre part

Tandis qu’à Paris
On apporte des bougies,
L’un s’en va et l’autre part
Sans un bruit.




.

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tisdag, juni 13, 2006

Coupe du monde de footblog

...Pasque ça me fait rire, hein...

"
Pour expliquer les occasions gâchées par ses attaquants, Domenech a avancé la thèse de la pelouse trop sèche et a demandé à ce que les terrains du Mondial soient arrosés une heure et demie avant les rencontres et non pas "six heures" avant.
"A la décharge des attaquants, ce genre de pelouse ne favorise pas la vitesse et privilégie les défenseurs. Je mets ça sur ce compte-là plutôt que sur leurs mauvais choix."
"
(Nouvélobs Online)

...

Ca me fait penser à Astérix... Le terrain était trop lourd...

Ptain ils nous prennent vraiment pour des cons...

lördag, juni 10, 2006

Juke-blogx (je finirai plus tard)

Suite à une fausse manoeuvre de récupération d’une connerie de Windows (un fichier qui fait fermer la fenêtre dans lequel il est juste quand il s’affiche, mais si tu scrolles pas jusqu’à lui, la fenêtre rest’ouverte... super... super... je découvre les tréfonds de Microsoft, les coins immondes où ils ont jeté toute leur merde de technique de merde), j’ai effacé 9 gig de data mon disque, ce qui fait quand même un peu quand j’en ai que 28 de data.
Un peu plus tard (et mon meuble s’en souvient), j’ai récupéré la liste (de la plupart) des fichiers perdus, et je suis donc en mesure de noter la dernière playlist finie (appelée Jamdong) (oui, je donne un titre à mes playlists) que j’avais.

J’ai été très impressionné par la BO d’Elizabethtown, et c’est pour ça que cette playlist-là en tire beaucoup... Mais c’est aussi la playlist de mon retour de Jamaïque, et donc y’a ça. Et puis quelques autres BO et quelques autres trucs à droite à gauche. J’aimerais dire que c’est représentatif de mes autres playlists, mais là non, y’a vraiment beaucoup d’extraits de BO, et beaucoup de la même.

Enfinbon, la voilà :

Assassin – Anywhere we Go ; une chanson de Jamaïque, du dancehall... souvenirs, hein, pasque sinon elle est pas si bien que ça... mais c’est représentatif du dancehall : un beat de merde, une mélodie de merde, un truc tout con
Baby Cham – Ghetto Story ; une autre chanson de Jamdong, du dancehall avec le beat crétin caractéristique... Ca se passe de commentaire, sauf que bon, pour le fun, ça peut le faire (moi je me demande de plus en plus si l’esprit collectionneur justifiait vraiment de prendre ce morceau)
Baha Men – Rat Race (choir version) ; de la ST du film Rat Race. une déconneuse, j’aime bien, la version sans les choeurs est moins bien ; les Baha Men c’est les types qu’ont fait Who Let the Dogs Out, vous savez, le truc où je balance la tête comme un chien-de-plage-arrière... non vous voyez pas ? tant mieux...
Bananarama – Cruel Summer ; sais plus pourquoi je l’ai prise celle-là... kitsch, ouais, mais un peu plus. j’aime bien, si, c’est vrai, je vais pas en dire autant de toutes les Bananarama, mais bon, celle-là j’aime bien. pas trop péteuse pour une chanson des Eighties
Barrington Levy – Black Roses (revolution riddim) ; ça vient de la Jamaïque aussi, et ça par contre c’est bien. c’est un dub, un truc méditatif et goûtu, puissant et bien corsé comme une tablette de 92 %
BB King & Eric Clapton – Hold on I’m Coming ; encore un duo bluesy des deux Enormes de la guitare, ça vient d’une ST mais je sais plus laquelle
Black Sabbath – Iron Man ; vous savez, le hard, ça vient de quelque part, quand même... par exemple ce proto-hard des Black Sabbath, le groupe dont ils parlent dans Presque Célèbre. après sélection, c’est celle-là que je préfère. pasque quand même, je suis pas très hard, même proto
Busy Signal – Not Going Down ; du dancehall de la Jamèque encore, Busy Signal c’est un ptit jeune qui monte qui monte qui monte... celle-là c’est une de ses moins typées dancehall, du coup je supporte beaucoup plus... m’enfin on appellerait ça du R ‘n B quand même ici
Carpenters – Close to You ; l’originale d’une chanson de la soundtrack du film So Close... oui, l’est bien le film. la chanson... ben un peu moins... c’est très amérique profonde des belles années... je veux voir les knickers et la raie sur le côté.
Crusader KingsBlack Shield White Cross, Brotherhood of Cluny, Crusader Kings, Dance with the Reaper, Eastern Wind, El Cid, Menu, Scorpion in the Sand, War Without End ; de la ST du jeu du même nom, un peu world, un peu filmisante, un peu médiévisante... ça rend bien en ambiance, quand je fais aut’chose que d’écouter de la vraie musique
Damian Marley – Welcome to Jamrock, Ghetto Youth, Beautiful ; le fils de Bob Marley sort des tubes assez ignorés... du nouveau reggae bien rafraîchissant. les deux premiers sont assez rèches, assez puissants, le dernier est plus léger, plus joyeux, avec des paroles vous voulez même pas comprendre
Denez Prigent - Iwan Gamus, P’Edon war Bont an Naoned ; un jeune (enfin...) chanteur breton, un peu spé quand même, légèrement électro de temps en temps, heureusement pas sur celles-ci... Denez Prigent, vous connaissez peut-être pasque c’est lui qui chante la dernière chanson, inoubliable, du film La Chute du Faucon Noir. de la musique bretonne, quoi. et oui, la voix nasillarde et grinçante, on arrive à apprécier beaucoup après un temps d’adaptation
Denez Prigent & Dao Dezi – Hebrides ; j’ai encore ces relents de celtillonnisme bâtard dans le sang et dans l’oreille, et dernièrement j’y suis revenu. Plus particulièrement sur la bretonne, ce qui est particulièrement rare pour moi. Denez Prigent, il a la voix nasillarde, Dao Dezi, il fait de l’électronique (mais là il se retient)
Doctor Hook – Cover of the Rolling Stone ; une chanson bien rock des années 60-70 pour bien se souvenir que c’était bien, en fait, le rock, dans le temps... le thème est marrant, le refrain bien léché, c’est catchy. à noter que je préfère quand même l’autre version présente dans la playlist, mais que pour une raison inconnue, je garde les deux
Don Drummond & Beverley’s All Stars – Dragon Weapon, Man in the Street ; Don Drummond, le roi de la trompette jamaïquaine, biographie tragique, génie complètement taré. la musique, ça va. je suis pas fan, mais ça va.
Drive-by Truckers - Easy on Yourself, Goodbye, Gravity’s Gone, My Sweet Annette ; du rock Sudiste qu’il est bien, assez rétro-hommage, une voix de grande star (sisisi, ils ont tous la même voix), un peu nerveux par moment, tout ce qu’il faut. La meilleure c’est quand même Gravity’s Gone
Elton John – My Father’s Gun ; bah voui, des fois y’a un sir Elton qui se glisse... je sais pas c’est de quelle époque mais ça rend bien. j’aime bien le côté nostalgique, un rien énervé, un rien rêveur... ça s’écoute bien. de la ST d’Elizabethtown
Fanfare Ciocarlia – 9 pistes ; 9 pistes dont je me souviens pas les noms de l’album dont je me souviens pas du nom de la fanfare roumaine qu’est connue, normalement. l’album s’occupait surtout de reprises de thèmes universels avec ste putain de puissance de cuivre que ça vous donne une fanfare roumaine, un truc il faut pas se demander comment ils ont assez de poumon pour faire ça. c’est vite, ça sautille, c’est joyeux, ça dansotte, c’est kwl la vie
Fr Davis – Words don’t Come Easy ; héhé, oui, ça c’est vraiment le côté kitsch. et puis j’aime bien la musique nerveuse et le chanteur planant en même temps
Funeral For a Friend – Street Car ; smarrant le nom en abrégé ça fait FFF... amusant, hein ? bon sinon c’est un truc à moitié punk qui dérange un peu, il en faut aussi... pas beaucoup d’atomes crochus mais je me souviens pas de pas l’avoir aimée...
George Friedrich Händel – Arrival of the Queen of Sheba ; pasque j’ai des références aussi ! un air superconnu qu’ils vous resservent dans 92 films
George Gershwin– It Ain’t Necessarily So (Porgy and Bess) ; ah, ça aussi c’est des références, mais c’est beaucoup plus intéressant ! de la comédie musicale jazz composée par le plus grand compositeur classique de jazz, nespas, avec une chanson bien légère comme il faut
Glenn Frey – the Heat is On ; des Eighties, un peu fofolle comme les Eighties, kitsch comme les Eighties, tout les Eighties
Gyptian – Mama ; étoile montante du roots reggae à la Jamaïque, Gyptian chante souvent des trucs langoureux qu’en finissent pas et qui cassent rapidement les couilles (les miennes), comme le roots reggae d’ailleurs ; mais au milieu on trouve du roots reggae plus haut que la moyenne, du genre celui-là ; une bonne voix, ce type
Harry Belafonte – Shake Shake Senora ; allez, vous connaissez Harry Belafonte et sa Banana Boat Song... et cette chanson-là est dans la bande de Beetlejuice, mais je l’ai appris après. un truc caraïbe folklorique (il vient de Haïti mais il a fait le tour de la région) comme on en faisait dans le temps d’avant le temps de maintenant
Hot Chocolate – You Sexy Thing ; disco, quand tu nous tiens... une musique souvent prise dans les films, pour faire bien... patt d’eph connexxion
Jean Ferrat – la Montagne ; ça c’est une référence, et puis un classique du patrimoine sonore français... sur lequel je chie copieusement la plupart du temps, mais là, private joke... dédicace à Gre
Jeff Finlin – Sugar Blue ; de la ST de Elizabethtown... Je crois que ma vocation c’était du blues et du blues et du blues et du blues (...et de la country)... Et puis il y a ce son de guitare par derrière (pas l’ukulele), ça me fait penser aux meilleurs blues de Yoko Kano pour Cowboy Bebop... Je crois qu’un jour je vais aller me retirer quelque part où y’a beaucoup de place et je mourrai au bout de cent ans là-bas d’avoir trop écouté de bonne musique... et on m’enterrera dans une contrebasse, et sur mon ventre, pour le voyage, une guitare
Jimmy cliff – Many Rivers to Cross & The Harder They Come ; pasqu’il faut se souvenir qu’avant de chanter Reggae Night et de se convertir à l’Islam, Jimmy Cliff était queuqu’un de sérieux qui faisait même de la bonne musique – je veux dire, bonne. Déchiré façon rebelle popu, il jouait dans The Harder They Come, et dans la BO, il signait deux tubes de ce qui n’était pas encore du reggae...
Junior X – Plead my Cause (original version) ; et pour enchaîner avec Jimmy Cliff, quoi de mieux que ce tube de déchiré façon rebelle popu de maintenant... Un reggae tiré du cru, de Jamdong ; sans le beat dancehall rajouté plus tard
Kate Bush – Running Up That Hill ; j’ai cette chanson en plusieurs exemplaires dans plusieurs playlists, et si je me répète, c’est que j’aime par-delà ce qu’il faudrait. La compagne de Peter Gabriel chantait un truc bien dans son style (façon Solsbury Hill... c’est toujours une question de colline), nerveux, stressé, mélancolique... repris par Placebo, un peu plus vers maintenant
Lindsey Buckingham – Shut Us Down ; peut-être l’une des chansons que je préfère dans toutes mes playlists, c’est en tout cas un de mes gros crushs du moment ; une guitare parfaite en arpèges maestriant, une voix tendre et rageuse, des larmes qui coulent dans le micro, une colère contenue et aimante, un souffle mystique (presque religieux, quoi) qui se déverse au milieu des cordes cristallines qu’on sent presque claquer... Composé et écrit pour Cameron Crowe pour son film Elizabethtown par un ex des Fleetwood Mac (qui ont plusieurs cordes à leur guitare dans ce style)
Lynyrd Skynyrd – Freebird ; pasqu’il n’y a pas de doute qu’Abraham Lincoln et Gus Van Sant ont la même importance tant philosophique qu’historique... Le premier hit du premier album de Lynyrd Skynyrd ([leeh-nerd skeehnerd]), plein de Sud comme on en fait plus ; ça sent l’esclavagiste peu convaincu et la fureur de (sur)vivre entre le Vietnam et le conservatisme. Le morceau est un hymne funéraire, entre country, rock et blues, et ça commence piano, ça finit rugissant, vrombissant, ce qui est la meilleure forme d’hymne funéraire que je connaisse ; la clôture est une série de soli époustouflants ; peut-être les meilleurs que je connaisse (mais ça tire pas loin)
Machel Montano & Doug E Fresh – We Not Giving Up ; un petit peu de dancehall supportable venu tout droit de Jamdong ; Machel Montano est une personnalité à part il paraît
Maria Callas – Habanera from Carmen ; pasque j’ai de la culture, encore & toujours (mouais)... J’aime bien la Habanera, mais faut dire que je supporte pas très la Callas – une prise de position qui me vaudrait d’être pendu et saigné à blanc dans certains domiciles de ma connaissance
Miriam Makeba & Harry belafonte – Malaika ; petite chanson des îles pour transpirer un poil en s’imaginant en train de boire un cocktail givré dans une demi-coco, sable fin, le long drink vire à l’apéro
Miriam Makeba – Pata Pata (original version), Click Song ; ah pasque vous pensiez que Pata Pata ça datait de Coumba Gawlo ? Voilà l’original de Pata Pata par Miriam Makeba, Xhosa, et y’a même l’explication de ce que c’est, le Pata Pata ; bonumeur, moi je dis, bonumeur ; la Click Song est une chanson traditionnelle xhosa, qui est célèbre pasque les Anglais arrivent pas à faire claquer, claper, et cliquer leur langue... Donc c’est une chanson en clapements de langue... super, hein... moi elle commence à m’énerver...
My Morning Jacket – Where to Begin ; de la BO d’Elizabethtown, rock bluesy, très rêveur, voguant, avec des slides de guitare façon ukulele, mais en sérieux, le chanteur est bon avec des échos de REM dans l’oreille... j’aime bien, foutre, j’aime bien ce genre de musique...
Nancy Wilson – 60b ; un petit morceau tout court à la guitare, pour la BO d’Elizabethtown... doux & sincère
Nena – 99 Red Balloons ; aaaaaaah... là on parle sérieusement ! Un truc bien vraiment kitschouille du fin fond des années 80, un groupe allemand avec une chanteuse genre Lola avec des cheveux bien longs en pétards, avec un gros cuir de biker sur le paletot ; la chanson parle de paix, de paix, merde, et de faire tomber ce putain de Mur à la con ; si c’est pas une caricature, ça... Non, non, c’est représentatif, et tellement que la chanson est vraiment bien foutue : de l’électronique ploïnk-ploïnk made in Yamaha, une refrain catchy, tout du bon pour me faire tripper... euh... tout seul :(
Patty Griffin – The Long Ride Home ; du folk-rock voix-guitare tiré de la ST Elizabethtown encore, mais à chaque fois c’est un peu différent... Ici c’est le slide de thème (sisisi) avec le slide en laiton (le tube en métal qu’on met autour du doigt), nerveux, mais songeur quand même... et tout s’enchaîne comme il faut
Peter Green & Rory Gallagher – Leavin’ Town Blues ; encore un blues mais là on change de coin, c’est deux vieux monstres sacrés du rock irlandais (y’a pas que Bono dans la vie), c’est vraiment comme je l’entends, avec vraiment senti, et y’a tous les différents sons de guitare que j’attends, et des guitares, y’en a plein
Pierre Barouh – Ce N’est Que De L’Eau ; vlà, j’en avais marre que mon père chante toujours trois paroles d’une chansons que je connaissais pas, alors j’ai dl... maintenant je connais... que voulez-vous, c’est de la variétoche française, mais je connais le rengaine depuis que j’ai quatre ans, alors... en un sens, j’y peux rien...
Poison – Cover of the Rolling Stone ; deuxième reprise du morceau (voir plus haut, Dr Hook), celle-là en fait je la préfère, elle est plus rigolote, plus moderne aussi, un peu plus bruyante, et les voix font vraiment rockers crado bikers californiens, ça colle bien
Rachmaninoff – Piano Concerto no. 2 ; alors ça, c’est de la classique, ouaiouais,
Ryan Adams – Come Pick Me Up
Shaggy – broadway
Stereophonics – as long as we beat the english
Stillwater – fever dog
The Hollies – Jesus Was a Crossmaker ; la musique d’ouverture d’Elizabethtown, ça me rappelle à la fois les Beach Boys et les Blind Boys of Alabama, les Temptations et les groupes britanniques en ‘The’... Mais c’est ptêt l’article ‘the’, justement... C’est doux, assez amer, et symphonique... Une bitter-sweet symphony, en gros
The Hombres – Let it Out (Let it All Hang Out) ; rock très, euh, très comme ça, quoi, je sais pas trop comment dire, très Sixties, avec un organ dans le fond et des gens qui clapent dans leurs mains... Son pur, petit ligne entêtante, pour tous vos road trips dans le Midwest. De la ST d’Elizabethtown
Tina Turner – Simply the Best ; des fois on fait dans le gros tube qu’était à la mode, ouais... Je ne peux pas dire que je connaisse Tina Turner, mais celle-là c’est ptêt ma préférée. Disons que la ligne musicale est intéressante, même.
Tokyo godfathers – Doki Doki no Tema 2, Gin, Hana saa Violin wo Kikoerukou, Hurousha no tema, Ikken rakuchaku, Jiken, N°9, Sanningumi ; les Japonais ont le pouvoir & le talent de refaire du neuf avec de la world, et de faire de la musique de partout en renouvelant totalement le truc ; ce sont des caméléons de la musique, des gens qui viennent de l’intérieur de la chose... Ici c’est une sélection de la soundtrack du film Tokyo Godfathers, par Keiichi Suzuki, et les Moonriders ; des petits thèmes autour d’une minute, style... européen flamboyant, belle époque, carillons alsaciens et flonflons parisiens, et surtout la reprise de l’Hymne à la Joie... en japonais... C’est positif à fond, c’est rigolo, c’est bien fait, c’est facile à écouter, c’est expressif... vraiment du bien, du bon, du japonais
Tom Petty – It’ll all Work Out, Square One, Learning to Fly ; Tom Petty est en passe de devenir mon chanteur préféré... Bien sûr, je le connaissais depuis longtemps, en fait c’est un des premiers artistes que j’ai téléchargé en 2000 pour My Back Pages où il chantait aux côtés de Georges Harrison, Neil Young, Eric Clapton et Bob Dylan... bah avec ça si c’est pas du beau monde ! mais je le connaissais pas encore bien en solo... Alors là Elizabethtown m’a ouvert les yeux (les deux premiers sont de la BO), et j’ai continué sur la lancée... C’est du rock dylanesque (la comparaison l’est pas de moi), les trois morceaux là sont parfumés country, c’est lumineux mais nostalgique, c’est entraînant mais on a plutôt envie de soupirer profondément avec un sourire doux-amer, c’est pas triste, c’est pas joyeux, c’est... c’est... en paix... Des paroles intelligentes, qui tombent dans le mille, des guitares scintillantes avec des notes et des accords bien précieux, bien là où il faut... Ma préférée des trois doit être It’ll all Work Out
Toots & the Maytals – 54-46 that’s My Number ; un hit du pré-reggae repris d’innombrables fois, un truc bien entraînant, du vieux, du roots, du chaud.
Vangelis – le Dernier des Mohicans ; Vangelis c’est pas inventé, hein, c’est le diminutif de son prénom Evangelos... Et le type n’a pas fait que des la musique électronique dans les années 80-90, du genre Chariots de Feu, l’Apocalypse des Animaux, l’Opéra Sauvage, 1492... Il a aussi joué du rock avec Demis Roussos (sans blague... groupe Aphrodite’s Child) et fait des musiques de film beaucoup plus... classiques. C’est avec des cordes bien foutues, très musique de film, que commence la thème du Dernier des Mohicans, et c’est avec des cornemuses que ça finit... Tout ce qu’il me faut, quoi.
Joseph Kilna McKenzie – Sgt. McKenzie ; on finit par du lourd, une chanson traditionnelle écossaise de la BO de We Were Soldiers,

fredag, juni 09, 2006

La famille, la vie, la mort, la famille, les filles, l’amour... ...et puis la famille... (Elizablogtown II)

Un post encore sur Elizabethtown, pasque maintenant que je l’ai vu plusieurs fois je le mûris. Et puis, il est plus si bien que ça, mais il est encore mieux. Je vois mieux ses défauts, ses niaiseries, ses longueurs, je n’en apprécie que plus ses qualités. Je le goûte plus, en sachant qu’il n’est pas parfait. Il est imparfait. Et c’est parfait comme ça.

Plusieurs trucs pour lesquels le film a juste la séquence qu’il faut
* la réunion de famille où on connaît personne, mais que bon, c’est inconfortable, mais bon... c’est... familier. Accueillant. Et puis confortable, à la fin. « Et le vieux monsieur il m’a dit qu’on irait à la pêche un jour ensemble. »
* les conversations téléphoniques nocturnes sans fin que t’as un cancer des deux oreilles en en sortant (pasque tu t’es dit que changer d’oreilles ça sauverait les deux)
* la voiture au petit matin après une nuit blanche ; c’est dur de rester concentré et de pas penser que t'es dans un film, dans un rêve, dans les vappes, enfin tout mais pas ici et maintenant ; et de laver la fatigue qui s’accumule dans les épaules, sur les joues, le front, dans la nuque
* et la vérité pourrave qui dit qu’on ne doit pas être copain avec son fils.

Et puis aussi les chaussettes immondes qui changent de couleur entre les plans, et les urnes funéraires avec Kiss Forever gravé dessus.

Y’a aussi ces increvables vérités sur les personnes de remplacement ; le foirage de la gamine qui veut « la chance d’être amis pour le restant de sa vie », c’est-à-dire que non, elle veut pas de ta gueule contre sa gueule, et le foirage suivant du « ah bon, y’a rien ? » et... et... et c’est ça qui nous fait vivre, c’est ça qui fait nos presque-romances... A nous... les autres...

Et c’est pour ça que je le garde près de mes yeux, ce film.

Et pour plein d’autres trucs.

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onsdag, juni 07, 2006

je voudrais que quelqu'un me blog quelque part

C’est taré l’état où je me mets quand je cherche à remplir le trou que j’ai à l’intérieur. Je me casse le corps à chercher avec ma tête. Quand je cherche à combler le grand vide dans lequel ses propres bords sont tombés. J’essaye d’agripper queutchose, n’importe quoi, même si ç’a pas l’air assez solide a priori. On a vu des héros se rattraper à des racines. Je suis pas un héros, mais si je vise les racines, elles arriveront peut-être à faire comme si. Et les racines s’arrachent et je continue à tomber dans le trou qui est à l’intérieur de moi.

Curieux, d’ailleurs... Pasque j’atterris pas à l’intérieur de moi, alors on pourrait croire, c’est cool, je me débarrasse de moi ; mais non, pasque y’a tout à l’intérieur de moi qui tombe en même temps que moi, et comme la chute est longue, j’ai tout le temps de contempler ce qu’il y a à l’intérieur de moi. De toute manière, je sais à peu près où je tombe. Je suis déjà descendu à des fonds beaucoup plus bas que ce que je vis maintenant.

Puuuuuuuuuutain. Si seulement dire putain avait un pouvoir magique. Puuuuuutain.

Je voudrais tant que quelqu’un m’attende quelque part...

Qu’il y en aie pour... vous savez... pour me dire de rentrer, de remonter, de ne pas rester au fond... Pas des gens qui me coulent en tendant les mains pour me sauver, non, just’une voix, un appel, et me sortir de là je saurai faire. Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part... Juste, savez, que quelqu’un me dise de rentrer à la maison. Pasqu’ici c’est pas ma maison, c’est leur maison. C’est pas du rejet de ma part, c’est juste que... J’y arrive pas. J’arrive pas à être d’un endroit. J’arrive pas à avoir de maison. J’ai pas de bases. J’ai pas mes bases. J’ai quelques points d’appuis, qui glissent parfois où qui sont pas très visibles alors quand j’ai les yeux trop fermés j’arrive pas à bien viser et je me goure dans le vide.
Toujours plus familièrement.
Toujours plus... sensiblement, plus délicatement.

C’est l’automne. Les feuilles mortes tombent. Regardez comme elles savent mettre une grâce dernière...

...Dis, dis, dis, dis... C’est quand que tu me laisses rentrer ?

C’est quand, dis, que tu me laisses rentrer ?