Hémoblogine - Chasing what is much more
Instant de grâce délicate ce matin... De grâce, stàdire cette petite tension qu'il y a quand le chariot du grand huit va basculer. Ce putain ça ça va être cool. Ce foutre j'ai oublié pourquoi je fais la gueule. Ce arrêtez s'il vous plaît je regarde le paysage -- et le paysage est à l'intérieur.
Sans raison, comme les vrais. Enfin si, quelques raisons. Un peu nerveux : c'est ça la raison. La nervosité qui monte, et, dans un de ces moments qui me font croire que je suis solide, je relâche la pression un petit peu. Comme quand dans la montée, on se redresse pour se tirer les reins. Parce qu'il faisait soleil et mes yeux supportaient la lumière, pasque je voulais pas couvrir mes yeux, pasque la voisine d'en face était mignonne et me rappelait quelqu'un, pasque j'étais dans le RER, encore, comme toujours, pasque j'allais voir ma belle-soeur et mes neveux. Et pasque j'avais ma playlist à l'oreille.
Faire sa playlist c'est un art calculé. Il y a toujours une montée, par une suite de morceaux pas mal, avec certains de vraiment bien, une lente montée vers le morceau important. Et quand il arrive, on redescend, et on se prépare à remonter pour le deuxième morceau important.
Bref là j'étais à le morceau important. Juste, à cet instant. There is so much more, de Brett Dennen. Avec les choir aahs et la guitare mellow.
La chanson qui dit :
Sometimes my trouble gets so thick
I can't see how Im gonna get through it
but then I'd rather be stuck up in a tree
Then be tied to it
Bien sûr c'est social et politique, ce qui n'est pas vraiment le ton quand je suis -- rural. Mais la chanson est tellement jolie...
Et donc, guetté par l'hôpital de Villeneuve qui surveille les alentours et surtout le RER qui court en faisant le tour, j'avais mon sourire et moi, les yeux mi-clos, un peu serré, à battre des ailes dans l'espace créé par ma musique. Et stait bien, vrai, stait bien...
J'aimerais tellement avoir fait plus pour ne pas regretter... J'aimerais tellement ne pas avoir perdu ces années, mais avoir avancé, avancé... C'est une telle perte d'avoir été malheureux ces années-là ! J'aurais tellement été plus complet, plus certain, plus chaud et confortable si j'avais pu... Voyager, rencontrer, régler les problèmes des autres, régler ceux qui me seraient arrivés... Si j'avais pu avaler ce qu'on m'offrait au lieu de laisser tomber les morceaux de ma bouche qui pleure. Je suis tellement vieux mainant, tellement fatigué... Pourquoi esque j'aurais pas pu avoir queutchose de... Non, non, pas normal. De mieux que normal. Je voulais mieux que normal. Et je me dis que si on m'avait donné du normal j'en aurais fait du mieux que normal. J'ai tellement de regrets, à côté de la masse de mes remords... Pourquoi j'ai été aussi optimiste tout d'un coup ? La vie m'avait pas habitué à bien me traiter, mais je m'étais démerdé jusque là. J'avais tellement envie de baisser mes défenses, mais pourquoi je l'ai fait ? Quesqui s'est passé dans ma tête pour que je m'abandonne à une vie qui n'avait pas tellement travaillé à mon bonheur avant ? Pourquoi se dire que je méritais bien qu'on m'offre de la paix ? D'où je mériterais de la paix ? Il n'y a aucun mérite à avoir mal. Il n'y a aucun mérite a s'être blessé, à être tombé, à avoir perdu. Il n'y avait pas de raisons de croire que j'allais commencer à être fort après avoir été si moyen. Mais j'avais tellement envie de m'arrêter un coup, de manger et de boire. J'avais tellement envie d'être ce dont je rêvais, celui qui a des bases et qui porte le ciel. Le guerrier tribal, avec sa femme-bouclier. Son épouse qui porte le bouclier.
Je sais pourquoi j'ai laissé la lame rentrer si profond. Pourquoi je me suis ouvert. J'aurais pas pu vivre autrement. D'un côté, je le regrette même pas, puisque ça me prouve que j'y étais pour le grand jeu. Si j'ai été si mal, je sais que c'est parce que j'étais si prêt à être bien, si disposé à être bien. Je sais ça. Mais ça n'empêche : foutre ce que j'aurais aimé... vivre, au lieu de mourir tous les matins. Au lieu de mourir tous les matins. Vivre : voyager, tomber amoureux, embrasser, manger, rencontrer, régler les problèmes des autres, et régler les problèmes qui me seraient arrivés...
In these troubled times its hard enough as it is
My soul has known a better life than this
Sans raison, comme les vrais. Enfin si, quelques raisons. Un peu nerveux : c'est ça la raison. La nervosité qui monte, et, dans un de ces moments qui me font croire que je suis solide, je relâche la pression un petit peu. Comme quand dans la montée, on se redresse pour se tirer les reins. Parce qu'il faisait soleil et mes yeux supportaient la lumière, pasque je voulais pas couvrir mes yeux, pasque la voisine d'en face était mignonne et me rappelait quelqu'un, pasque j'étais dans le RER, encore, comme toujours, pasque j'allais voir ma belle-soeur et mes neveux. Et pasque j'avais ma playlist à l'oreille.
Faire sa playlist c'est un art calculé. Il y a toujours une montée, par une suite de morceaux pas mal, avec certains de vraiment bien, une lente montée vers le morceau important. Et quand il arrive, on redescend, et on se prépare à remonter pour le deuxième morceau important.
Bref là j'étais à le morceau important. Juste, à cet instant. There is so much more, de Brett Dennen. Avec les choir aahs et la guitare mellow.
La chanson qui dit :
Sometimes my trouble gets so thick
I can't see how Im gonna get through it
but then I'd rather be stuck up in a tree
Then be tied to it
Bien sûr c'est social et politique, ce qui n'est pas vraiment le ton quand je suis -- rural. Mais la chanson est tellement jolie...
Et donc, guetté par l'hôpital de Villeneuve qui surveille les alentours et surtout le RER qui court en faisant le tour, j'avais mon sourire et moi, les yeux mi-clos, un peu serré, à battre des ailes dans l'espace créé par ma musique. Et stait bien, vrai, stait bien...
J'aimerais tellement avoir fait plus pour ne pas regretter... J'aimerais tellement ne pas avoir perdu ces années, mais avoir avancé, avancé... C'est une telle perte d'avoir été malheureux ces années-là ! J'aurais tellement été plus complet, plus certain, plus chaud et confortable si j'avais pu... Voyager, rencontrer, régler les problèmes des autres, régler ceux qui me seraient arrivés... Si j'avais pu avaler ce qu'on m'offrait au lieu de laisser tomber les morceaux de ma bouche qui pleure. Je suis tellement vieux mainant, tellement fatigué... Pourquoi esque j'aurais pas pu avoir queutchose de... Non, non, pas normal. De mieux que normal. Je voulais mieux que normal. Et je me dis que si on m'avait donné du normal j'en aurais fait du mieux que normal. J'ai tellement de regrets, à côté de la masse de mes remords... Pourquoi j'ai été aussi optimiste tout d'un coup ? La vie m'avait pas habitué à bien me traiter, mais je m'étais démerdé jusque là. J'avais tellement envie de baisser mes défenses, mais pourquoi je l'ai fait ? Quesqui s'est passé dans ma tête pour que je m'abandonne à une vie qui n'avait pas tellement travaillé à mon bonheur avant ? Pourquoi se dire que je méritais bien qu'on m'offre de la paix ? D'où je mériterais de la paix ? Il n'y a aucun mérite à avoir mal. Il n'y a aucun mérite a s'être blessé, à être tombé, à avoir perdu. Il n'y avait pas de raisons de croire que j'allais commencer à être fort après avoir été si moyen. Mais j'avais tellement envie de m'arrêter un coup, de manger et de boire. J'avais tellement envie d'être ce dont je rêvais, celui qui a des bases et qui porte le ciel. Le guerrier tribal, avec sa femme-bouclier. Son épouse qui porte le bouclier.
Je sais pourquoi j'ai laissé la lame rentrer si profond. Pourquoi je me suis ouvert. J'aurais pas pu vivre autrement. D'un côté, je le regrette même pas, puisque ça me prouve que j'y étais pour le grand jeu. Si j'ai été si mal, je sais que c'est parce que j'étais si prêt à être bien, si disposé à être bien. Je sais ça. Mais ça n'empêche : foutre ce que j'aurais aimé... vivre, au lieu de mourir tous les matins. Au lieu de mourir tous les matins. Vivre : voyager, tomber amoureux, embrasser, manger, rencontrer, régler les problèmes des autres, et régler les problèmes qui me seraient arrivés...
In these troubled times its hard enough as it is
My soul has known a better life than this
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