tisdag, november 29, 2005

Panthéon-Blogonne

" le Times, dans son « Higher éducation supplement » du 28 octobre 2005 a publié son classement annuel des 200 premières universités mondiales. Moins connu que le classement de Shanghaï , celui du Times a l’intérêt de moins privilégier les établissements à dominante scientifique. Dans un contexte peu favorable aux universités françaises, Paris1 reste la deuxième citée (au 121ème rang) derrière Paris 6 (88ème) et donc la première en sciences humaines et sociales. Ces deux universités sont aussi les seules figurant parmi les 50 premières européennes. La performance relative de Paris 1 est soulignée du fait qu’elle est la seule institution française apparaissant dans les 50 premières mondiales en « arts and humanities » (13ème, 3ème européenne) ainsi qu’en sciences sociales (36ème, 8ème européenne)."

sisisi

söndag, november 27, 2005

les gens qui mangent tout seul dans les lieux publics

Il est là, avec son sandwich et son Tupperware de salade dans le RER ou sur un banc dans la rue, ou alors attablé à ces tables toutes hautes qui font face à la rue, le nez dans la verrière, au Quick ou au MacDo. Il mange, et il est seul.

j'ai toujours été... tellement... illégitimement... touché... apitoyé... meurtri, par la solitude, l'intimité, la vulnérabilité, la plus dépouillée des simplicités de ces gens qui mangent tout seul. Je les vois différemment de ce qu'ils sont. Cet air... d'abandon qu'ils ont. Ce visage déformé par la mastication, les joues rondes, le nez qui gigote à droite et à gauche, ce visage d'enfant, cette grimace perpétuelle nécessaire et ridicule ; et leurs yeux surtout, les yeux ronds perdus, noyés, grands ouverts, inattentifs. Abandonnés. Ils ont une tête penaude et vide, ils ont l'air toujours pris sur le fait, pas rassuré, limite petit lièvre craintif chopé dans un faisceau de phares. Ils déglutissent en avançant le crâne, mâchent et mâchonnent, si vulnérables dans ce geste qui date de leurs premiers jours, et qu'ils sont comme désolés de pas réussir à changer. Souvent les épaules lâchées. Les bras qui tiennent à peine ce qu'ils portent à leur bouche. Les lèvres lippues, industrieuses, dévoilées dans leur intimité bonhomme. Au milieu des gens qui ne font pas ça du tout.

Ils me renvoient mon image ou quoi, je sais pertinemment qu'ils sont bien et n'ont pas besoin de ce regard que je leur porte... mais ce regard ne les touche même pas. C'est un regard qui me reste coincé dans les yeux, c'est moi qui me parle à moi-même...

Le repas c'est quand même quelque chose d'éminemment social. Au moins moi je le vois comme ça. On partage la nourriture ramenée pour le cercle. Et là non. Ils sont... perdus. Si simples. Si inoffensifs quand ils s'adonnent à ce besoin. Le pire c'est quand ils déballent leurs machins, une bouteille par ci, une salade par là, un truc fait maison qui a la tête de l'emploi, deux tranches de pain enveloppées dans du papier métallisé à droite, cette application machinale quand ils essayent désespérément d'aménager un petit coin à l'atmosphère vaguement familière et appétissante ; et là ils lancent des petits regards apeurés à droite et à gauche, du genre 'je m'excuse mais j'ai faim' ou alors 'qui va venir me piquer ma bouffe ?', avant de déballer le truc qui vient en premier et de le regarder, très rapidement, avec un regard qui essaye de se convaincre 'houuuuulà, c'est de la bonne tambouille tout ça'.

Quand je suis fatigué ça me donne envie de pleurer. Quand je le suis pas, des fois, aussi. Mais là c'est dur à dire pasque je suis quand même souvent fatigué.

fredag, november 25, 2005

Blog Trotter

En passant, un petit peu de vocabulaire africain... moi je trouve ça kewl comme tout...

Alors je vais remplacer l'expression 'fugazi' par 'dazey', qui veut dire "éparpillement dans tous les sens" dans le Boboye (du côté de Niamey).
Quant à 'tout envoyer foutre', je vais le remplacer par 'kangay dagu', "détacher les animaux pour s'en aller" chez les Zarma du Nigéria.

[ces deux noms ont été donnés à la Grande Famine sahélienne de 1913-14 (appelée plus communément Gande-Beeri, la Poitrine Large, ou la Longue Distance, à cause de son étendue)]

Oah chuis hype à causer africain !

MMOB : Massively Multiplayer Online Blog (episode III)

Bon, tout ça c'est mal expliqué et assez peu explicable... Je vais donc aider un peu en donnant quelques définitions & aides...


Déjà, le lexique :

hors du jeu :

B&B : beer & bretzels, jeu qu'on peut jouer en un rien de temps, comme le Démineur ou Pikachu Beach Volley (je sais pas pourquoi b&b... c'est un truc berlinois, le Beer & Bretzels... faudrait que je cherche).

FPS : First-Person Shooter ; jeu d'action (de combat généralement) où la vue du joueur est celle du personnage... Les vénérables anciens sont Castle Wolfenstein 3D et son successeur Doom. Quand c'était un jeu de rôle, on appelait ça un jeu « à la Dungeon Master ».

MMOG : Massively Multiplayer Online Game.

MMORPG : Massively Multiplayer Online Role-Playing Game.

morpje : MMORPG.

MUD : Multi-User Dungeon ou Dimension ; en général text-only, c'est-à-dire qui n'affiche que des caractères. A la rigueur quelques affichages en ASCII.

RPG : Role-Playing Game, jeu de rôle (on utilise assez peu JdR, mais ça se rencontre).

RTS : Real-Time Strategy : des jeux comme Dune II, Command and Conquer, Age of Empires (le III ici), Warcraft (ici le II) et une foultitude d'autres jeux.

VIP : Very Important Person, sisisi.

WoW : World of Warcraft, un blockbuster de Blizzard, un MMORPG dans le monde des jeux de la série des Warcraft. Je tiens à rappeler (intérêt personnel oblige ;^) que la série des Warcraft est sous licence Warhammer et Starcraft est sous licence Warhammer 40.000 (ça veut dire que Warcraft et Starcraft sont foutrement et officiellement inspirés des Warhammer).


en jeu :

NPC : Non-player Character, cf. PC ; l'équivalent français est PNJ ou PSJ.

party : équipe, groupe de joueurs (et donc de PCs) qui jouent en coopérant. L'un des atouts et des plaisirs principaux des MMORPGs et des MUDs.

PC : Player Character, personnage (du jeu) dirigé, et représentant, un joueur ; l'équivalent français est PJ.


Une belle étude sur les MMOG (en fait, les MMORPG)... Cette source est bien bien connue et tout à fait honorable, assez pointue, intéressante... A lire pour s'intéresser :


STORLØKKEN Per, Distribution of User Focus in Collaborative Virtual Environments

Entre autres, il rappelle la classification dite des Bartle Types, de Richard Bartle, qui classe les joueurs en explorers, ceux qui prennent le jeu pour un passe-temps, et cherchent à découvrir le monde joué ; socializers, ceux qui jouent pour être en interaction avec d'autres joueurs, comme un divertissement, un ciné, un film ou quoi ; achievers, qui voient le monde joué essentiellement par son aspect de jeu, et qui vont donc chercher à 'finir' le jeu rapidement ; et enfin les killers, qui voient le jeu comme un sport où ils sont en compétition avec les autres joueurs, et donc voient le jeu comme s'il n'y avait pas de monde - que d'autres joueurs, et des joueurs à vaincre le plus directement possible ; ce dernier type n'est plus à la mode, il est chassé de partout, enfin bon il plonge quoi, il n'est plus trop d'actualité.

Il y a quand même plein d'autres trucs dans la thèse de Storløkken, si vous lisez l'anglais (et même si vous lisez pas l'anglais !).



Et enfin quelques liens rapides :


http://en.wikipedia.org/wiki/MMOG

http://en.wikipedia.org/wiki/MMORPG ; les deux pages wiki qui vont bien


http://www.mudconnect.com/ ; une plateforme de renseignements, reviews & classements pour les MUDs.


http://www.mmorpg100.com/ ; une des 10 000 plateformes de renseignements, reviews & classements pour les MMORPG, notamment les tick-based.



More to come...


item : un gros edit des posts précédents... faut que je le fasse... mais... le temps... le courage... pfouuuu...

item : aussi, sûrement, un autre épisode de MMOB, qui s'asseoira sur quelques sentiments

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SocioBlogie...

Dans le débat, énoncer une vérité qui ne fait rien avancer mais qui oblige l'adversaire à être d'accord et à le dire.

« - Je veux prendre une semaine de congé fin décembre.
- non on a besoin de toi à ce moment-là
- tout le monde a droit à des congés !
- oui...

- alors ! »
N'empêche que tu vas pas les prendre fin décembre.

Dans le débat, dire que c'est pas de sa faute pour noyer une affirmation adverse
« - Je peux pas faire le tour du monde, puisque la Terre est plate
- Ca c'est faux, tu n'as pas le droit de le dire.
- C'est pas moi qui l'ai dit ! »
Mais ça n'empêche qu'on peut faire le tour du monde.

Si vous voulez comprendre les être humains, écoutez les discussions de secrétaires médicales.

söndag, november 20, 2005

MMOB : Massively Multiplayer Online Blog (episode II)

- deuxième type, les morpjes (MMORPG : Massively Multiplayer Online Role-Playing Games). (3)

Qu'on se rassure si on connaît pas, 'jeu de rôle' en langage informatique ça veut surtout dire qu'on ne possède & dirige qu'un seul personnage à la fois. Le reste est ouvert aux plus larges des interprétations (la plupart des jeux de baston s'appellent 'rpg' maintenant).

Ils se différencient surtout par le feeling & l'ambiance, mais moi je vais les catégoriser par le modèle d'affichage... bah voui.

Le premier type rappelle Alone In The Dark pour le moteur d'affichage, avec une caméra qui danse autour du personnage (et qu'on choisit en général de placer juste derrière lui, pas con). On appelle ça les 3D-MMORPG, moi j'appelle ça des MMORPG-caméra.

Les blockbusters sont aujourd'hui tous de ce type : Lineage2, Dark Age of Camelot, Everquest, et surtout World of Warcraft qui m'a bien occupé à un moment. Ce type de jeu permet de mettre en oeuvre des prouesses techniques dans le rendu 3D et l'animation. C'est aussi le plus familier, le plus à la mode : une dizaine de personnages plantés comme des piquets sur un même écran, avec un nom lumineux au-dessus de la tête de chacun et des cases de dialogue partout (ici un shot de Ricou sur ROSE Online).

La plupart des morpjes gratuits ne sont gratuits que parce qu'on joue avec la bêta, ou même avant (en gros, une version de test avec un programme en développement). Une deuxième option de gratuité est permise si le jeu offre différents niveaux de jeu (c'est d'ailleurs ce que font beaucoup de MMOG gratuits), avec des mondes réservés, des destinations réservées, des objets réservées, ou même une toute autre dimension de jeu, pour ceux qui ont un compte payant (souvent appelés VIP).

C'est bien fini le temps où pullulaient les servers WoW à-moitié-underground tournant sur une bêta...

Mais il y a toujours des jeux comme Anarchy Online, Conquer Online, d.o. Online qui permettent une expérience de morpje gratuit. Ce sont le plus souvent des FPS sophistiqués, avec, de temps en temps, des joueurs bavards qui dérangent un peu le paysage essentiellement martial de ces mondes.

Anarchy Online est assez gros. Futuriste, il permet de voir que le combat à distance est pas si difficile à implémenter. Par contre, relativement moche et, pour moi pas assez de matière dans le background.

Quant à d.o.Online, c'est beaucoup de combat pour rien. Mais c'est joli, et l'ambiance asiatisante n'est pas pour déplaire.

Mon effort du moment va se porter
sur Planeshift, qui m'a l'air bien, qu'est italien (dont l'how-to de l'installation sur Ubuntu est gracieusement donnée par Ricou), et qui fait parler de lui. C'est l'un des deux plus sérieux projets de MMORPG-caméra gratuits (trèèèès gratuit), avec Freeworld. Bien sûr, c'est une éternelle version alpha dont l'aboutissement ne se fera que vers janvier 2018, mais bon. Le monde paraît bien bien, la création de personnage promet une belle ambiance de role-playing (c'est-à-dire qu'on s'investira plus qu'on ne frappera au hasard -- j'ai jamais estimé qu'un beat'em up fasse un bon morpje).



- deuxième type, les MMORPG isométriques, ou sprite-MMORPG, c'est-à-dire que la vue du jeu se fait de haut et de trois quarts.
Je voudrais bien
les appeler les morpje-ultima, puisque la saga des Ultima a bien boosté le principe de la 3D isométrique, et qu'Ultima Online a été le plus connu des MMORPG pendant un petit temps. C'est d'ailleurs à lui qu'on octroie l'honneur d'avoir popularisé les MMORPGs, à la toute fin du siècle précédent.


En fait
, l'isométrique, c'est comme ça qu'on faisait les MMORPG du temps d'avant le temps de maintenant. C'est bien sûr moins ambitieux que le morpje-caméra côté graphique, mais ça permet d'attirer des joueurs moins intéressés par avoir un joli jeu d'action, et donc de se concentrer sur le reste (quel reste ? ben y'a pas que le fight dans la vie merde).

A part Ultima Online (qui est passé au 2 maintenant), je connais Slayers Online, qui est français, vouivouivoui, mais nul, aussi, c'est-à-dire que lui il a ni le moteur 3D (le niveau graphique est celui de Zelda sur Gameboy), ni le feeling d'un morpje-ultima (ce côté à-moitié sérieux & péteux que donne l'ambiance roleplay).

Il y a aussi Daimonin et Endless Online dans la catégorie morpjes-ultima gratuits-voire-open-source, mais j'ai pas tâté.



En parenthèse, j'aimerais bien rajouter Ragnarok Online, qui, d'après mes sources (merci Wiki), est un hybride entre 3D & sprite. Il est payant mais bon, y'a, comment dire, comme des moyens de jouer un peu, comme ça... (bon, ça sert à ça les servers pirates)

Ragnarok Online, ça c'est un jeu qu'a de la gueule. Pas trop pour le graphisme, d'ailleurs, vu qu'on parle bien de sprites et que, même si les paysages sont jolis, c'est toujours peint, hein, pas modélisé. Mais y'a un ptit queutchose à Ragnarok. Un ptit queutchose en plus. C'est inspiré d'un manga, y'a du concept art (des dessins inspirés du jeu ou inspirant le jeu) magnifique, une certaine ambiance japanimation (d'ailleurs, j'ai vu la japanimation tirée du jeu) pas dégueu et un monde solide et agréable.



Transition après les MMORPGs, mais je vais faire vite, là, y'a les autres MMOG... C'est-à-dire

les MMORTS (en gros, jouer à Warcraft III ou à Age of Empire en réseau, mais ça va un peu plus loin, puisque les MMORTS ont un monde persistant, ce qui change tout... en gros, on joue toujours sur la même carte, mais une carte immense) ;

les MMOFPS (Counter Strike en massively multiplayer, ç'a de la gueule, hein ? Bon, le plus connu c'est World War II Online, vous dire l'ambiance) ;

les autres, bah voui y'en a d'autres.

Et enfin, last but not least (je
garde le meilleur pour la fin), les MUDs.

Autant l'avouer tout de suite, j'ai une affection énorme pour les MUDs. C'est pour ça que mon avis est totalement biaisé, pasqu'entre nous, les MUDs, ça craint.

D'abord quesqu'un MUD ? Avant c'était un Multi-User Dungeon, maintenant c'est un Multi-User Dimension. C'est un RPG totalement en texte. Il n'y a pas de graphisme. Rien. Kdal. Nix. Juste des phrases. Des phrases et des phrases et des phrases (et quelques chiffres). Y'a pas de souris, faut tout taper. Et c'est génial.

Il y a pas mal de difficulté à jouer à un MUD:

- le mode : jouer à un jeu texte, c'est rigolo, mais faut lire. Faut lire BEAUCOUP. C'est comme si on lisait un résumé de fichier texte en vitesse sur une page qui défile. Ca rappelle, pour ceux qui ont vu des images (oué, mais j'ai même participé, huuuk huuk huuk), la programmation du temps de vos aïeuls. Des lettres et des chiffres qui passent sur un écran noir. Et non seulement faut lire, mais faut taper. Et vite. Taper aussi vite qu'on réagirait avec une souris. Bien sûr, y'a des facilités, des raccourcis, et quand même, on apprend vite à taper vite.

- la langue : la plupart des MUDs sont internationaux. C'est-à-dire, anglophones. Il faut donc pouvoir jouer longtemps, lire des descriptions, et intéragir frénétiquement avec des joueurs, totalement en anglais. On y arrive très bien avec un dictionnaire online (du genre le Cambridge), mais faut pas espérer en trouver en français. Bon, y'a toujours des facilités, hein, c'est souvent des non-anglophones natifs qui jouent, et on arrive toujours à se démerder. C'est l'obstacle le moins important.

- le temps de jeu : la plupart des MUDs demandent quand même un investissement. Ceux qui jouent moins de trois heures hebdomadaires sont souvent considérés comme des joueurs passifs. Il faut souvent pouvoir jouer deux ou trois heures d'affilée pour pouvoir participer à une party comme il faut.
- l'imagination : c'est ce qui fait le truc.
C'est ce qui rend les MUDs si fascinants. Mais aussi si durs. Tout est en texte, et dans une langue qui n'est pas la nôtre (au moins la mienne), et faut tout s'imaginer. Oh, ça paraît comme de lire Harry Potter en anglais, faut lire aussi, et imaginer à partir de lettres. Oui mais non. Imaginez-vous poursuivi par un loup enragé, à devoir retrouver le chemin de la sortie dans un labyrinthe alors que les descriptions des salles que vous traversez sont écrites blanc sur noir. Le sens de l'orientation est l'un des problèmes les plus épineux du MUD, et un des plus intéressants aussi (pour un géographe, ça claque). On s'y fait. On finit par cartographier le jeu dans sa tête. Et quand on y arrive, ben, on se sent bien.

Par contre les MUDs offrent une richesse que rien ne peut égaler. Rien n'arrête les mots. Ils courent partout, disent tout, inventent tout, décrivent tout. On peut faire *ce qu'on veut* dans un MUD. Les mondes persistants les plus aboutis sont évidemment ceux des MUDs. Il n'y a même pas de question à se poser. Tout est rentrable dans un MUD. Il faut évidemment une belle équipe de développeurs, mais c'est partout pareil. Et là, quand ça rend bien, ça rend vachement bien.


Bien sûr, les
MUDs se différencient entre eux par l'ambiance, le but du jeu, la difficulté, le background, etc. Il y a des MUDs où il FAUT faire du roleplay, d'autres où on peut en faire, d'autres où il FAUT PAS en faire.

Dans la catégorie IL FAUT du roleplay, s'investir dans un monde, endosser une personnalité, réfléchir à ce qu'on fait, participer beaucoup, je retiens Achaea, qui est un des blockbusters du genre. Vous pouvez vous faire élire par une centaine d'institutions différentes, à vous de choisir laquelle. Bien sûr, l'économie, la diplomatie, l'histoire du jeux (et même sa mythologie) sont réglées (presqu'exclusivement) par les joueurs. Oui, vous pouvez vous faire élire maire d'une ville sur un programme protectionniste et augmenter les taxes sur les armes dans votre district. C'est fait pour. Je nomme aussi Threshold, qui est bien aussi, mais un peu trop... touffu. Faut vraiment se plonger là-dedans pour en profiter.

Dans la catégorie du milieu, du roleplay si vous voulez, mais pas si vous voulez pas, je joue (j'ai un peu de mal à dire 'joue'... pour un MUD, vaut mieux dire 'participe') ces temps-ci à MUME, le MUD du Seigneur des Anneaux.

Dans la catégorie VAUT MIEUX PAS le roleplay (mais j'en ai fait, alors c'est possible), y'a BatMUD. Oui, LE BatMUD. BatMUD et ses héritiers ZombieMUD (le best-telneter du moment) et RetroMUD. BatMUD est vraiment vieux, vraiment énorme, et vraiment bien. Si vous saviez seulement ce que ça fait de superviser les soins de quatre furieux au milieu d'une bataille rangée, le tout en temps-machine, en chiffres sur l'écran, et en remarques gueulées au milieu des exploits personnels... Je veux dire, tout est OBLIGE de se passer dans la tête. Vous n'avez pas de facilités graphiques, alors vous vous y mettez, et tout devient facile (sisi jtijure) et... pleinement satisfaisant.


(3) bon, maintenant il paraît qu'on ne doit plus dire MMORPG mais seulement MMOG, mais moi j'aime bien me racler la tronche en disant 'morpje'.

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Blogtambule

Bastille, au-delà d'0100, comme à Paris Dernière.


Les gens qui passent, les gens fatigués qui reviennent en arrière après avoir voulu traverser au rouge. Et l'Hippopotamus qui leur dit "t'es fou !" en clignotant.

Marcher. Marcher, enfin. Les cuisses comme des pistons qui glissent, tendues à claquer.

Le froid mordant. Premier froid de l'année. Ca fait du bien. Les joues qui s'enlisent, qui s'encaillassent.


Bastille, et bientôt la Seine grande et vraiment large ; quoi, pas le filet de ruisseau de l'Arsenal.
Les bouches de la Gare d'Au' qui serrent les grilles. Philippe Pinel qui me mate passer comme si j'étais un fou. A côté, le centre universitaire crie pitié. L'Hôpital tombe vers l'Italie.
Et les Noctiliens qui gagnent la course un après l'autre.

Marcher, ça faisait longtemps. Figer dans le froid et le vin une très-bonne soirée.

Tout à l'heure la crasse nuageuse faisait un crépuscule jaunâtre à quatre heures de l'après-midi. Stait magnifique.

La nuit, marcher, comme le dernier d'une longue liste.


Bastille-Italie, 26 minutes.

lördag, november 19, 2005

MMOB : Massively Multiplayer Online Blog (episode I)

Bon, à la base c'était à l'intention de Pierre-A, mais pourquoi ne pas en faire profiter tout le monde ?

Alors voici mon two pence wiki sur les jeux multijoueur (1) online (MMOG collectivement : Massively Multiplayer Online Games). Bien sûr je ne vais parler que de ceux qui m'intéressent (et qui sont, bien évidemment, gratuits), mais il y en a toujours d'autres, hein.

Tout d'abord, il faut bien se rendre compte que l'ère du tout-online a rendu tout jeu potentiellement multijoueur via le Réseau (2). Mais je vais m'intéresser plutôt aux mondes persistants.

Faisons donc dès maintenant un sort aux autres :
- la première catégorie est assez immense, c'est celle que, faute de mieux, je vais appeler les B&B : beer and bretzels. Ceux qui ne prennent que 5 minutes par jour pour jouer, ou qui *peuvent ne prendre* que 5 minutes.

Il y a d'abord ceux que je vais appeler 'à points', puisque le modèle répandu veut qu'on dispose d'un nombre de point d'action déterminé par tranche horaire. C'est fait pour qu'on y joue rapidement, en passant. J'y inclue aussi ceux qui ne marchent pas aux points, mais dont le principe est le même.
Les jeux à points purs : type Nainwak. C'est assez souvent des jeux de baston en équipe, avec clans, guildes ou autres, où on choisit une action par jour, genre 'je bouge', 'je tape' ou 'je soigne'. Voir d'autres mmog-à-points ici.
Les jeux d'élevage/gestion : type monzoo.net. Ils sont toute une communauté qui se pointent les uns les autres, on finit par trouver son bonheur (chiens, dragons, moutons, fermes, zoos...). Il y a souvent une variable qui limite le temps de jeu à 5-10 minutes, l'argent dans monzoo.net.

Les jeux flash : sont souvent monojoueur. Mais par exemple AdventureQuest peut être multijoueur, en duel. Comme tous les jeux flash, rien n'interdit d'y jouer des heures, mais l'intérêt tombe vite, et puis c'est pas fait pour.

En transition, il y a OGame. C'est un jeu de conquête spatiale genre Master of Orion, et qui est limité dans son temps de jeu à peu (moins d'une heure) par jour par la longueur des actions (construire un bâtiment prend plusieurs jours, les flottes se déplacent lentement) mais qui demande, pour bien su(rv)ivre, d'être on (en ligne) au bon moment. En gros c'est 15 minutes par jour, mais 5 minutes à 10 h 46 quand vous avez calculer que votre flotte est arrivée en orbite autour de la lune ennemie, 5 minutes à 16 h 13 pour lancer un autre cycle de construction, et 22 h 56 pour répondre à l'attaque de votre voisin qui avait lancé sa flotte la veille. Et pis en plus on se fait claquer sévère si on rate le coche.

Bien, maintenant qu'on a vu ça, voyons le reste...



(1) parenthèse grammaticale : on va dire que "multijoueur" et "monojoueur" se comportent comme des adverbes, ça me fait bizarre de faire l'accord à chaque fois
(2) voui, par exemple les développeurs de Guild Wars, un jeu qui se joue plutôt en petit comité, appellent leur bébé un Competitive Online Role-Playing Game

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Hémoblogine

(hier)

Je me sens comme le type de Taxi Driver. Je me sens vraiment comme ce film. Juste... seul. Pas exactement seul, mais... Perdu comme si j'avais couru trop vite sans regarder, mais je sais que j'ai pas bougé. Et que le monde, lui, placide, est resté comme il est. Et que les gens sont toujours les gens, peut-être un petit peu plus eux-mêmes chaque jour. Je me sens... looser. Non, même pas : plutôt loosé.

Las. Délacé.

Je me sens comme un col de chemise ouvert, froissé, jauni par le cou. Je me sens...

Je me sens comme quelqu'un qui est le seul à pouvoir se sentir.

Je me sens...

...

Dans une journée comme ça, il y a des victoires. Par exemple, remplir la bouteille d'eau et la mettre au frais. C'est une victoire. Pas une grande, mais une victoire. Et le fait que ce soit une victoire est une défaite en soi.

Et poser sa tête sur le mur en écrivant. Ca c'est pas une victoire, mais c'est... un geste nouveau. Une exploration. Un truc qui tire un peu plus haut la couverture d'oblitération. Tiens, je connaissais pas cette position de lassitude, taper, la tête contre le mur, abandonnée. Lâchée.

Comme un régiment d'enfants perdus envoyés au front et qui se retrouvent à l'arrière. Perdus, et perdus.

Journée épave. Journée échoué. Sans marée pour la remettre à flot le lendemain. Il faut être deux pour piloter ce voilier-là. J'étais au winch et tout s'est embouti au fond. J'ai valsé. Sans bouger, toujours, sans bouger.

Et je vois pas l'intérêt de faire des choses intéressantes. Je crois que j'ai envie de réussir à faire queutchose du temps qui m'est alloué, mais même ça je sais pas si ça m'intéresse. Je crois que je n'ai pas envie de me sauver, des fois. Juste de... passer le temps. De tuer le temps. Avant qu'il ne m'aie, tout lentement, à sa manière de vieil océan.


Journée épave.

fredag, november 18, 2005

Blogalerie

Des froleuses violently happy... Bjork, Bertignac, & Bruni sur Europe2TV.

Je sors de l'extraordinaire galerie de Bengal. Un ptit froggy, sisisi, qui joue bien dans la cour des grands selon moi. Un graphisme vraiment novateur, frais et presque froid, joueur, des grands yeux vides, et des textures & tracés qui rappellent Frezzato. Vraiment inspirant.

Joli.

Biotifol.

J'adhère.

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torsdag, november 17, 2005

Blog around the clock

Ouah chuis dèg...

http://www.blogoperatoire.com/

i m'ont piqué ma vanne

Rock around the Blog

Yay ! événement aujourd'hui : j'ai eu mon premier post de spam publicitaire !

J'espérais un truc bien crasseux avec des mots-clefs à la rien-à-voir genre metakeys pirates dans Google, mais pas du tout, c'est juste pour gagner des thunes...

Attendez, je vous le montre :
Nice Blog!!! I thought I'd tell you about a site that will let give you places where you can make extra cash! I made over $800 last month. Not bad for not doing much. Just put in your zip code and up will pop up a list of places that are available. I live in a small area and found quite a few. Make Money Now !
Le hic c'est que j'ai fait tout le blog, je sais pas où il est posté...

Donc si vous le trouvez...

[edit 181105] ça-y-est, je l'ai trouvé, et supprimé. D'ailleurs j'en ai eu un deuxième, que j'ai supprimé également.

Vous inquiétez pas si vous voyez des posts supprimés. C'est du junk.

Your slashdot mind R belong to us

Dans la série faut pas perdre espoir...

j'ai lancé l'eMulation d'une chanson le 21 mai, et elle trouvait pas de seeder ; et elle vient d'arriver, finalement. Ca veut dire qu'elle a mis 180 jours à se télécharger.

Oyez oyez dans les chaumières, patience et longueur de temps font plus que Bittorrent et mieux que Filezilla...

Vous savez quoi ? J'aime po la chanson.

lördag, november 12, 2005

Blogging freely through infinity

Mesdames & messieurs !

Les entreprises Te & Hem sont fabuleusement heureuses de vous présenter leur dernière trouvaille :

la FREEBOITE !!

‘Wouloulou’ entends-je déjà dans les chaumières, j’ai ENFIN une connexion Internet.

La lumière se lève sur la Butokaï (à ne pas confondre avec Budokan).

CA-Y-EST ! Je fais le baud ! Que dis-je... Je *suis* bauds ! j’ai plus de 8 millions de serviteurs qui se précipitent par les chemins creux pour m’apporter le monde en Technicolor ! Quesque t’en dis, Color ?

Je vais désormais pouvoir jouer bosser toute la nuit, chercher des jeux informations grâce à e-Mule Sudoc, appeler mes potes profs grâce au téléphone gratos et bien sûr regarder des films documentaires grâce à la télé intégrée !

Et je suis pleinement d'accord avec Georges Pompidou, qui aurait dit selon toute vraisemblance historique, à la bataille d'Hastings : "Foutrepute, c'est beau la technologie !" (à propos de la corde à lover le vent).

Je crois que j'ai rarement été aussi heureux, en tout cas pas depuis mon highscore à Golden Axe !

Bon, vous pouvez foncer, je suis UP & RUNNING.


fredag, november 11, 2005

le blog n°47

(le 13 octobre)

J’ai découvert aujourd’hui sur la 47 que les bus sont encore à l’ancienne, avec des fenêtres coulissantes. Alors on peut avoir sa tête entière drapée dans le vent. Dans le bon air pollué de Paris.

Et puis je me suis assis, dans le 47. Contre la marche. J’avais ce vertige de voir la route, les plots, les îlots directionnels de la voie de bus fuir dans ma course, s’enfuir, se noyer dans l’espace intersidéral comme le chasseur Tie de Darth Vader.
Et puis j’ai vu les lumières, les lumières de Paris, la nuit, des Hommes en fait, de Londres aussi, de Bombay, de Shanghai, de Valparaiso, de Seattle, de JoBurg, et même une petite de Nouakchott, toutes en train de fuir à côté de moi. Elles passaient en courant devant le Café de la Gare, puis par la piscine du Premier, puis par l’Hôtel de Ville, elles se recueillaient à Notre-Dame (même celle de Nouakchott, et ça fait bizarre), puis à Saint-Séverin, se perdaient dans le cloître, et couraient bas, droit au Sud, dans l’enfer de Dante, les Arènes de Lutèce et le Pays des Gobelins.

Ca m’a fait... forte impression. Jusqu’à ce que j’apprenne, par l’affichette emprisonnée dans le plexi, que pour le confort des usagers, les bus de la 47 se font remplacer par des neufs. Avec des petites fenêtres étriquées et hautes perchées qui font penser aux réfugiés subsahariens qui passent les bras hors des bus.

Et ça m’a rendu triste. Tout. Les réfugiés, les fenêtres, Nouakchott et le chasseur Tie de Darth Vader.

Blog only knows

God only knows what i'd be without you...

C'est vrai que ça façonne une histoire pareille... coup d'index après coup de pouce, un majeur puis un petit doigt, et tout à la fin l'annulaire, doigt après doigt qui creusent et moulent la glaise ; et ça fait des formes et des reliefs sur nos gueules, ça marque, ça reste. Il y a des choses qui restent. Il y a des moments, dit la citation, plus ça change, plus c'est la même chose.
Une histoire, disons, longue. Puis la rupture, crac ça pète, ça bourrine un sillon just'au milieu de la couenne. Disons rupture. Cassure. Bordel. Fugazi. Evanouissement, perte de conscience passagère, les rechutes sont de série. Ca façonne. Ca crève. Ca déchire le bide, avec un couteau de cuisine lame dentée qui coupe plus du tout. Ca fait craquer les côtes pour voir pointer le coeur du dessous. Ca fait mal, bref, ça fait mal.

Et quoi ? Le temps nous cuit. Le temps lentement nous tourne sous toutes les coutures comme un four et nous cuit. Nous roussit. Nous assèche, nous craquèle. C'est toute l'image que je m'en fais. Des fois une pluie fraîche qui nous amollit, just'assez pour qu'une fille ou une autre nous trace un réseau de canyons dans la peau. Canyons qui cuisent, lentement, et qui s'assoient sagement avec le reste, genre géomorphologie de ma poire gribouillée sur Philcarto.

Et quoi, encore ? Il faudrait y renoncer ? On serait quoi sans nos rides de chagrin ? S'il n'y avait rien à tracer comme carte de notre histoire passée, qui nous regarderait ? Si on vivait, simplement, comme du béton cellulaire, à perdre un millier de granules à chaque accident de parcours, et qu'on n'en soit que plus lisse ? Si on vivait lisses ?

C'est bizarre ce que je vais dire, mais j'ai tout pris, et je regrette pas. Même, et j'ai l'audace (et la fierté crétine, j'en suis conscient, pasqu'il n'y a pas de mérite à avoir mal) de dire que je regrette pas, même quand ça douille furieux. Je sais que ça se serait mieux passé si ça s'était mieux passé, c'est toujours mieux quand c'est mieux, mais voilà, je le dis & je le répète, c'est notre lot à moi. Et je l'ai accepté, j'ai peut-être signé trop vite, mais si c'était à refaire... mais... ...si... ...si c'était à refaire... Si c'était à refaire je signerais pareil.

J'ai des zébrures immondes et des balafres gigantesques au travers du corps, de la tronche, des ventricules & des oreillettes, toutes creusées profond par ses mains délicieuses et cuites lentement par le temps, qui font que ça c'est moi et que moi c'est pas autre chose. Je suis passé par elle, sans elle je ne serais rien, sans elle je ne saurais pas que je peux être avec elle, et sans elle je n'aurais pas l'espoir de savoir que j'ai été comme ça. Sans elle je serai lisse, oui ? c'est elle qui m'a façonné.

Et j'ai le cran de dire, putain, que je regrette pas.

car God only knows what i'd be without you...

söndag, november 06, 2005

A Blog to remember

J'ai une nouvelle discipline. Ca s'appelle le A Walk to Remember (le Temps d'un Automne). J'ai un nouveau prof. Il s'appelle Shane West. Ce type est un héros. Il a tenu 61 minutes avant d'embrasser Mandy Moore, alors qu'il savait que c'était dans le script, de toute manière il l'embrassait. Bon, y'a bien un bisou avant mais c'est dans une pièce de théâtre, c'est pas la même chose. Bordel ! il fait un finish du tonnerre, les dix dernières minutes (avant qu'il l'embrasse), il a dû en baver ! Ce saligaud de réalisateur lui fait successivement consoler Mandy Moore, danser avec Mandy Moore, puis coller un tatoo sur son épaule ! Bon, c'est à la suite de ce dernier exploit qu'il en peut plus, et que, vaincu par la nature, il embrasse la jolie. Mais quelle belle résistance ! Quelle modèle d'endurance ! Quel parangon de patience ! Quel idéal d'abnégation ! Moi j'aurais tenu 61 secondes, maximum.

Bon, bien sûr c'est pas le plus important dans le film, ça parle de leucémie. Mais... mais il faut retenir des choses ce qu'il faut en retenir, oké ? Tout le monde se souviendra que ça parlait de leucémie, et qu'elle est morte. Se souvenir qu'il a résisté 61 minutes, c'est mon job à moi. Et j'en suis content, assez.

More to come...

Je sais, je suis pas très fidèle, mais j'ai pas accès au clavier si souvent que ça, et puis vlà quoi.

item des explications
item des photos, si si si
item la rattrapation de quelques posts que j'avais écrits sans les poster